Selon un rapport officiel publié en 2023, le nombre de Français de 75 à 84 ans va augmenter de 50% entre 2020 et 2030 pour atteindre 6,1 millions.

( AFP / NICOLAS TUCAT )
Le vieillissement de la population française représente un véritable "tsunami démographique", auquel le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 ne permet pas de faire face, a déploré mardi 22 octobre le Synerpa.
"Les enjeux du secteur sont trop faiblement traités par le PLFSS 2025", en cours d'examen en commission à l'Assemblée nationale, estime Jean-Christophe Amarantinis, président du principal syndicat des Ehpad privés dans un communiqué. "Le texte démontre un manque de considération du secteur qui pourtant traverse une période de précarité économique et sociale majeure ", ajoute-t-il, appelant de ses vœux "un projet plus ambitieux et en phase avec l’urgence démographique".
Selon un rapport officiel publié en 2023, le nombre de Français de 75 à 84 ans va augmenter de 50% entre 2020 et 2030, passant de 4,1 à 6,1 millions. Dans la décennie suivante, le nombre des plus de 85 ans augmentera de plus de 50%.
"Recruter et former 400.000 personnes d'ici 2030"
Afin de répondre au "tsunami démographique", les acteurs du secteur du grand âge estiment qu'il va falloir "recruter, former et fidéliser près de 400.000 personnes à horizon 2030" .
Dans ce contexte, "l'objectif de recrutement de 6.500 postes" pour 2025 prévu dans le PLFSS "reste bien en deçà des besoins", juge le Synerpa. Le syndicat dénonce également "les coupes budgétaires prévues, notamment sur les exonérations de charges patronales et les avantages liés à l'apprentissage" qui "auront un impact désastreux sur l'emploi et l'attractivité" .
Quant à l'augmentation de 10% de l'Ondam (objectif national de dépenses de l'assurance maladie) personnes âgées, il s'agit "d'un jeu d'écriture" et non de "nouvelles dépenses", a estimé Jean-Christophe Amarantinis lors d'une conférence de presse.
Dans un communiqué commun publié la semaine dernière, l'ensemble des fédérations et organisations du grand âge avaient poussé un premier cri d'alarme et exprimé leurs inquiétudes face au PLFSS.
Elles avaient notamment pointé du doigt une "inadéquation des financements" prévu par ce texte, examiné depuis lundi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, et regretté que la loi grand âge, promise par le président Emmanuel Macron en 2018, soit restée lettre morte.
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