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Budget : le RN veut inscrire dans le droit français la "règle d'or" dans l'espoir de respecter les 3% de déficit
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/06/2025 à 17:48

Le RN a "évolué" sur le sujet, car "historiquement la famille souverainiste et nationale n'aime pas limiter la liberté du Parlement", selon le député Tanguy.

"Après 50 ans de déficit structurel et une irresponsabilité qui n'a plus de limite", le Rassemblement national a décidé d'ouvrir "une réflexion interne" sur "une règle d'or" budgétaire permettant de "respecter les 3%" de déficit public tout en préservant les dépenses d'investissement, a annoncé mardi 10 juin le député Jean-Philippe Tanguy.

C'est un revirement stratégique pour le RN, qui va ouvrir "sérieusement une réflexion en interne pour étudier la possibilité de mettre enfin dans notre droit le respect d'une règle d'or", a déclaré Jean-Philippe Tanguy lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. Cette règle d'or "concernerait l'équilibre des dépenses de fonctionnement", a-t-il précisé, et préserverait donc les investissements qui "sont des dépenses saines".

L'élu de la Somme, en pointe dans les débats budgétaires pour son groupe, a reconnu que le RN avait "quelque peu évolué dans (sa) réflexion sur la règle d'or" car "historiquement la famille souverainiste et nationale n'aime pas limiter la liberté du Parlement".

"Pas pour faire plaisir à Bruxelles"

Mais "après 50 ans de déficit structurel et une irresponsabilité qui n'a plus de limite", il s'agirait selon lui d'un "outil particulièrement efficace" pour "débattre sereinement de la différence entre ce qui prépare l'avenir et ce qui obère l'avenir".

En fin de compte, la décision reviendra à Marine Le Pen et Jordan Bardella , qui "arbitreront pour les prochaines élections quel sera notre choix final", y compris "le niveau de déficit" permis par cette règle d'or, qui devra "nous permettre de respecter les 3%", a ajouté Jean-Philippe Tanguy. Soit la limite fixée au sein de l'Union européenne. Mais "pas pour faire plaisir à Bruxelles", a assuré le député, surtout préoccupé par "l'avis des marchés financiers (qui) attendent de la France qu'elle respecte ces 3%".

"La France a engagé sa parole publique et malheureusement nous sommes contraints, c'est une réalité compte tenu du niveau de l'endettement", donc "nous le faisons pour éviter que nos créanciers puissent exercer sur nous une pression", a-t-il justifié.

Interrogé sur l'hypothèse d'un référendum sur le sujet, avancée dernièrement par Édouard Philippe et l'entourage de François Bayrou, le député RN a affirmé que son parti ne ferait "pas de politique politicienne sur un sujet aussi important" et se prononcerait "sur le fond, pas juste pour s'opposer à ce que propose Emmanuel Macron", seul à pouvoir convoquer pareille consultation.

9 commentaires

  • 11 juin 10:01

    toujours pour la retraite à 60 ans ? Incroyable mais il est vrai que pour MLP puiser dans la caisse des fonds publics ne posent pas problème! Incompétente au carré cette femme!


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