
Le Premier ministre François Bayrou à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse le 6 août 2025. ( AFP / Idriss BIGOU-GILLES )
Le Premier ministre François Bayrou veut passer au crible et supprimer d'éventuels avantages indus dont bénéficieraient les responsables politiques et a confié une mission à l'ex-député socialiste René Dosière pour les identifier, en réponse à de nombreux messages de Français.
Poursuivant son exercice de communication directe pour convaincre du bien-fondé de son plan d'économies budgétaires, en égrenant des vidéos postées sur les réseaux sociaux, le chef du gouvernement avait lancé la semaine dernière un appel aux questions et aux suggestions des Français.
Ceux-ci ont été "très nombreux" à estimer qu'il fallait "toucher aux privilèges entre guillemets des responsables politiques, des parlementaires ou des membres du gouvernement", a relaté François Bayrou dans une nouvelle vidéo publiée vendredi.
"Je prends très au sérieux cette question, parce qu'elle signifie qu'il y a un soupçon. Les Français pour beaucoup d'entre eux en sont venus à penser que les politiques s'en mettaient plein les poches (...) que c'était une gabegie d'argent public", a-t-il affirmé.
"Il faut éclaircir tout ça. Est-ce qu'il y a pour les parlementaires français ou responsables politiques des situations d'avantages indus, excessifs, inacceptables ?", s'est-il interrogé.
Pour le déterminer, René Dosière, 84 ans, sera assisté par des représentants des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat.
René Dosière a consacré une grande partie de sa vie politique à traquer les gaspillages d'argent public, notamment les finances des présidents de la République.
François Bayrou avait annoncé à la mi-juillet un plan budgétaire prévoyant pour 2026 près de 44 milliards d'euros d'économies. Il propose en particulier une année blanche, c'est à dire un gel des dépenses pour l'an prochain. Il suggère également de renoncer à deux jours fériés par an.
François Bayrou affirme dans cette vidéo que les rémunérations des ministres avaient été réduites de 30% par François Hollande, lors de sa présidence, et que contrairement à une "légende" ils ne perçoivent pas une retraite à vie.
Mais si la mission de René Dosière identifie des avantages indus, "ils seront supprimés", a-t-il assuré.
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