Le dispositif coûte à l'Etat plus de sept milliards d'euros chaque année. A l'heure des grands plans d'économies annoncés par le gouvernement, son avenir sera préservé pour l'essentiel, assure le ministre de l'Industrie.

Marc Ferracci, à Paris, le 16 juillet 2025 ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Destiné à soutenir la recherche et le développement des entreprises, le CIR va t-il résister au coup de vis sur les finances de l'Etat? Interrogé à ce sujet à l'antenne de Sud Radio , le ministre de l'Industrie a affirmé jeudi 24 juillet que "la grande masse" du crédit d'impôt recherche, qui coûte à l'Etat plus de 7 milliards d'euros chaque année, "sera maintenue". "L'intégrité du CIR (crédit d'impôt recherche, NDLR) sera préservée", a-t-il assuré sur l'antenne de Sud Radio, où il était notamment interrogé sur les aides aux entreprises après les annonces du Premier ministre François Bayrou du 15 juillet sur le plan d'économies pour le budget 2026.
"Le CIR, c'est plus de 7 milliards d'euros et encore une fois, la grande masse de ce crédit impôt recherche sera maintenu, je veux rassurer les industriels là-dessus", a dit M. Ferracci. "Nous avons besoin d'inciter nos entreprises à investir dans un contexte de concurrence."
Au total, 211 milliards d'euros d'aides aux entreprises en 2023
Ce crédit d'impôt recherche, qui soutient la recherche et le développement des entreprises, est la première dépense fiscale de l'Etat à destination des entreprises. "Quand vous bénéficiez du crédit d'impôt recherche, vous devez justifier de dépenses de recherche et développement", a également assuré le ministre de l'Industrie.
Le soutien aux entreprises, toutes aides confondues, s'élève à 211 milliards d'euros en 2023 selon un rapport sénatorial publié début juillet. Des sommes "très importantes", avait estimé François Bayrou, dans son discours d'annonces budgétaires du 15 juillet.
A la recherche d'économies pour réduire le déficit public, le Premier ministre, qui avait annoncé notamment un gel de toutes les prestations sociales, avait aussi proposé aux entreprises de "baisser les obligations, les contraintes, la bureaucratie et en échange baisser les subventions et les aides de toutes natures", y voyant une piste pour "gagner plusieurs milliards d'économies pour l'État" mais suscitant certaines inquiétudes du secteur privé. "Nous ferons la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces", avait-il également déclaré.
"Nous continuerons à protéger des dispositifs qui soutiennent l'offre", avait toutefois déclaré à sa suite le ministre de l'Economie Eric Lombard. "Je pense par exemple au crédit impôt recherche qui aide nos entreprises à préparer l'économie de demain. Ce soutien à l'offre sera prolongé vers les industries de la transition écologique et de la décarbonation de l'industrie lourde, dont la France peut devenir le leader européen", avait-il ajouté. En mai, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, avait appelé à "questionner" certaines niches fiscales, dont le CIR.
4 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer