"Ce que nous avons en France, ce n'est pas un problème de prélèvements obligatoires, (...) c'est un problème de dépenses publiques", a affirmé le ministre.

Éric Lombard à Paris, le 16 avril 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a promis jeudi 5 juin qu'il n'y "aura pas de hausse d'impôt d'ensemble" dans le budget 2026, dont les "grands choix" doivent être dévoilés avant le 14 juillet. Interrogé sur une éventuelle TVA sociale, il a renvoyé la responsabilité d'une telle mesure au Parlement.
Éric Lombard était interrogé sur France 2 au sujet d'un article du Monde , publié le 3 juin, qui affirme que "Bercy prépare les esprits à une nouvelle hausse des impôts en 2026".
"Je n'assume pas cette phrase, ce n'est pas ce que nous avons en tête. Nous voulons la stabilité fiscale, nous voulons la stabilité des prélèvements obligatoires. Ce que nous avons en France, ce n'est pas un problème de prélèvements obligatoires, de niveau d'impôts. Il ne s'agit pas de les augmenter, c'est un problème de dépenses publiques", a déclaré Éric Lombard. "Il n'y aura pas de hausse d'impôt d'ensemble" , a encore affirmé le ministre.
Interrogé sur une éventuelle TVA sociale , il a répondu : "C'est un autre sujet. C'est le Parlement qui fait la loi. Donc le Parlement pourra après faire évoluer la copie".
Quant à une éventuelle taxation de l'épargne des Français, Éric Lombard a déclaré: "ce n'est du tout l'idée. Encore une fois, l'idée n'est pas d'augmenter les impôts . Je veux maintenir les prélèvements obligatoires".
"Un effort" de tous les Français
Éric Lombard s'exprime à six semaines de l'échéance que le gouvernement s'est fixée pour présenter ses choix budgétaires, dans un contexte de croissance fragile, de guerre commerciale et de fébrilité politique. Le gouvernement français compte trouver 40 milliards d'euros d'économies pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public en 2026, via des propositions qui devraient mêler baisses de dépenses et hausses de recettes, en fusionnant et supprimant également plusieurs opérateurs ou agences de l'Etat dans un objectif d'économies.
François Bayrou a récemment demandé un "effort à tous les Français" pour redresser les finances publiques en ouvrant la porte à une "TVA sociale" tout en restant évasif sur ses choix budgétaires pour trouver 40 milliards d'euros d'économies.
Et ce alors que le Fonds monétaire international (FMI) a averti que des "décisions difficiles" sont nécessaires en France pour rétablir les finances publiques, mettant en garde contre des hausses d'impôts excessives au détriment de la baisse des dépenses publiques. "Un redressement continu des finances publiques de l'ampleur de l'effort prévu dans le plan à moyen terme de la France, qui passerait uniquement par la fiscalité, pèserait sur la confiance des entreprises, la consommation des ménages et le potentiel de croissance", alerte le FMI qui ne prévoit que 0,6% de croissance cette année.
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