
Amélie de Montchalin à Paris, le 6 mai 2025. ( AFP / BERTRAND GUAY )
Amélie de Montchalin a vanté ce mercredi le plan d'économies présenté la veille par François Bayrou. La ministre défend des mesures qui vont permettre de "dégager des marges de manoeuvre" et l'idée d'un contrat entre les Français et l'Etat.
"Les économies sont là pour dégager des marges de manœuvre pour des priorités qui sont celles de notre pays, des Français, et qui sont celles qui sont absolument vitales pour notre avenir", a déclaré Amélie de Montchalin à l'issue du conseil des ministres.
Parmi ces "priorités", elle a cité la défense, la sécurité, la formation des enseignants, la recherche et la transition écologique, qu'elle a qualifiée d'"essentielle et peut-être même existentielle".
La ministre a souligné qu'il s'agit d'" un effort équitable , un contrat entre nous tous, entre toute la Nation, entre toutes les générations, entre tous les Français qui soit aussi partagé avec l'Etat, les collectivités, la sphère sociale etqu'il soit un effort de solidarité ".
"Nous allons, par les moyens que nous mettons en commun, continuer d'investir pour nous adapter aux chocs climatiques. Dans l'Hexagone, dans les outre-mer, on a vu ces derniers mois des cyclones, des canicules, des inondations. Nous ne pouvons pas détourner le regard et arrêter d'investir sur ces sujets", a-t-elle souligné.
"C'est pour cela que nous faisons des économies, nous faisons des choix. Nous n'avons pas fait le choix de la fiscalité et nous proposons, vous le voyez, un effort assez inédit: inédit dans son volume, mais inédit aussi dans sa répartition", a insisté la ministre.
"Trouver un compromis"
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé mardi 15 juillet ses mesures pour redresser les finances de la France, soumise a-t-il dit au "danger mortel" de "l'écrasement par la dette". Ce plan, qui prévoit notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites , a été immédiatement décrié par les oppositions qui menacent le gouvernement de censure.
La ministre des Comptes publics, qui veut poursuivre les consultations avec les groupes politiques, lancées en juin dans le cadre de la confection du plan d'économies, a affirmé que le gouvernement avait "le devoir de trouver un compromis", qu'elle a qualifié de "vital pour le pays" .
Concernant la suppression de deux jours fériés, elle a indiqué que le cycle de consultations allait débuter "dans les toutes prochaines heures" avec les partenaires sociaux, sous l'autorité des ministres Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail et Emploi). L'objectif est d'augmenter le temps de travail de 1.607 à 1.621 heures par an .
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