
Manuel Bompard à Paris, le 18 juillet 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )
La gauche a critiqué le projet de budget 2025, le député insoumis Manuel Bompard a estimé ce jeudi 10 octobre que ces orientations "vont faire souffrir les Français" et toucher "la vie de tous les jours des gens".
Les Français vont "souffrir". Le projet de budget 2025, qui doit être présenté dans la soirée par Michel Barnier, a été dénoncé ce jeudi 10 octobre par le député insoumis Manuel Bompard. Il y voit "un plan d'austérité le plus violent que le pays n'ait jamais connu".
Le projet de loi de Finances présenté à 18h au Conseil des ministres par le Premier ministre prévoit un effort de 60 milliards d'euros pour réduire le déficit public. "Soixante milliards d'euros d'économies, c'est 2% du PIB", a relevé le coordinateur de La France insoumise sur LCI. Cet effort sera opéré "avec un plan d'austérité le plus violent que le pays n'ait jamais connu", a-t-il ajouté, faisant le parallèle avec celui imposé à la Grèce en 2010. "Je pense que ça va produire une récession économique et que ce n'est vraiment pas la bonne manière de s'attaquer au problème de l'augmentation des déficits publics", a estimé Manuel Bompard, critiquant des orientations qui "vont faire souffrir les Français".
"Ca va toucher la vie de tous les jours des gens, par exemple des remboursements des arrêts maladie et une très forte hausse des prix des mutuelles, une baisse des pensions de retraite, un effondrement aussi des budgets des collectivités locales", a abondé la nouvelle présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, sur France Inter. "C'est les gens qui viennent ramasser vos déchets, c'est les dames à la cantine, c'est les bâtiments des écoles primaires, c'est tout ça qui va être touché par cet effondrement des dépenses", a-t-elle critiqué, convaincue qu'"on peut faire autrement".
"Tout n'ira pas bien l'année prochaine"
Comme eux, le sénateur socialiste Patrick Kanner a dénoncé le caractère "temporaire" des augmentations d'impôts sur les grandes entreprises et les ultra-riches. "On ne peut pas demander 20 milliards (d'euros) de manière temporaire et puis l'année prochaine, tout ira bien. Ce n'est pas vrai, tout n'ira pas bien l'année prochaine", a-t-il observé sur franceinfo.
"Il s'agit pour le Premier ministre de taxer les grandes fortunes et leurs entreprises de manière limitée et temporaire. En revanche, pour tous les autres (...) ce ne sera pas limité, ce ne sera pas temporaire", a reproché de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur franceinfo. "Ce gouvernement a fait un choix de faire payer d'abord les retraités et de finalement faire payer les malades", a-t-il insisté. Néanmoins, a rappelé le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur Sud radio, "nous allons voter tout ce qui ira dans le bon sens et nous espérons que, dans une majorité républicaine, la réciproque sera vraie".
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