Les régions ont "une position différente des maires et des départements", qui refusent en bloc d'être mis à contribution pour réduire le déficit, a assuré le président délégué de Régions de France.

Renaud Muselier à Paris, le 24 juillet 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Alors que le gouvernement envisage de demander aux collectivités des économies dans le cadre du budget 2025, le président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier (Renaissance), a assuré mercredi 9 octobre que les régions prendront, "comme tout le monde", leur part des efforts budgétaires, "s'ils sont justes et équitables".
"Nous sommes conscients des difficultés. Tout le monde doit faire des efforts, s’ils sont justes et équitables, les régions les feront" , a assuré Renaud Muselier, également président délégué de Régions de France, lors d'une conférence de presse à Marseille.
Selon lui, les régions ont "une position différente des maires et des départements": "tous les Français vont être impactés. Si l'effort est collectif, je ne vois pas pourquoi nous, dans nos institutions, on ne peut pas y participer. Mais pas de façon unilatérale ou brutale !", a-t-il dit.
Concernant la région Paca, Renaud Muselier s'est montré optimiste sur la poursuite des grands projets en cours en matière de transport, en particulier la Ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur qui doit relier Marseille à Nice d'ici 2030, et dont les premiers coups de pioche sont attendus début 2025 : "On a voté la loi, on a fédéré l'arc régional avec l'Europe, ça a été validé, organisé, structuré. Ce serait difficile d'en sortir!".
"Tout ce qui n'a pas été voté, risque de tomber"
Concernant le projet le ligne qui doit relier Marseille à Briançon en 3h30 d'ici 2030, Renaud Muselier s'est dit "prudent" tout en étant "rassuré" par la perspective des Jeux Olympiques d'hiver dans les Alpes en 2030. "Les gens passeront par la Nouvelle ligne Provence-Côte d’Azur et la ligne Marseille-Briançon", a estimé Renaud Muselier.
"On a engagé des moyens très importants, le bilan existe, on ne peut pas repousser le calendrier , on a tout organisé, on est prêts !", a-t-il souligné.
Renaud Muselier a néanmoins estimé que vu les coupes budgétaires attendues, "tout ce qui n'a pas été engagé, voté, risque de tomber".
Mardi, la présidente PS de Régions de France et de la région Occitanie, Carole Delga, avait estimé que "les Régions ne peuvent être la solution à un Etat trop dépensier et inefficace" , arguant qu'elles "portent aujourd'hui 12% de l'investissement public sur tous les territoires pour seulement 1% de la dette nationale".
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