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Budget 2025 : comment l'exécutif veut économiser 12 milliards d'euros
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/11/2023 à 15:45

Les aides aux entreprises, ou les "dispositifs médicaux" sont notamment dans le viseur de Bercy pour économiser 12 milliards d'euros en 2025, selon Matignon.

Le ministère de l'Economie et des Finances, aussi appelé "Bercy", le 4 avril 2020. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Le ministère de l'Economie et des Finances, aussi appelé "Bercy", le 4 avril 2020. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Alors que le projet de Budget 2024 est encore examiné par les parlemenataires, Elisabeth Borne lance déjà les travaux pour le Budget 2025. La Première ministre a réuni jeudi soir ses ministres pour lancer, avec le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire et le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, une nouvelle "revue de dépenses" publiques qui contribuera à dégager 12 milliards d'euros d'économies en 2025 , a annoncé Matignon.

Alors que la charge de la dette sera en 2027 le premier poste de dépenses de l'Etat, et que le gouvernement veut revenir la même année sous les 3% de PIB de déficit public, "il est temps de normaliser les dépenses publiques et de reconstituer des marges financières", devait en substance expliquer la Première ministre, selon ses services. Les 12 milliards à économiser en 2025 sont "une marche" à la fois importante", mais "atteignable" , puisqu'il s'agit de moins de 1% de la dépense publique, selon Matignon: "cela nécessite une mobilisation collective, d'où l'implication directe de la Première ministre".

Jeudi marque "une première étape avant une nouvelle salve de missions" en décembre, et l'exercice des revues sera désormais annuel, a confirmé Matignon, soulignant qu'il est "notable de parler mi-novembre 2023 de la préparation du budget 2025".

Des résultats connus début mars

Les aides aux entreprises, qui représentent pas moins de 110 milliards d'euros annuels, sont notamment dans le viseur . Elles recèleraient des doublons, ou auraient pour certaines des buts antagonistes, selon le gouvernement qui ne voit pas dans cette étude d'incohérence avec sa politique de l'offre. "Il faut d'abord faire une cartographie exacte de tout cela. Mais cette mission s'insère dans une logique de recherche d'économies, donc on attend qu'elle supprime les aides les moins efficaces et les moins vertueuses", a assuré une source gouvernemental aux Echos.

Tout en voulant "continuer à veiller à l'accès aux soins et à la préservation de l'innovation", le gouvernement va lancer aussi une revue sur les quelque 80.000 "dispositifs médicaux" , allant du pansement au scanner. Il y associera des experts scientifiques. Les dispositifs coûtent 16 milliards d'euros par an , 48% de plus qu'en 2012, avec pour certains un mauvais impact écologique. Les seules machines pour lutter contre l'apnée du sommeil coûtent actuellement 850 millions d'euros par an, une hausse de 46% par rapport à 2016.

Le crédit d'impôt recherche (CIR) va également être étudié attentivement. "Il faut interroger le CIR à l'aune du nouvel environnement fiscal (avec la baisse de l'impôt sur les sociétés et des impôts de production) qui n'est plus celui existant à sa création", explique-t-on au gouvernement, rapporte le quotidien économique.

La très coûteuse réforme de l'apprentissage sera aussi passée au crible.

Les résultats de ces missions devraient être connus début mars.

26 commentaires

  • 18 novembre 21:39

    Le secteur privé doit créer des richesses pour financer les dépenses publiques astronomiques qui représentent 58,1% du PIB en 2022 et les entreprises publiques sont majoritairement dans un état pitoyable.


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