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Le chef de l'aide humanitaire de l'Onu en visite à Mandalay
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Trois employés de l'USAID ont appris leur licenciement pendant le séisme
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Les bombardements se poursuivent malgré le cessez-le-feu - ONG
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Les Nations Unies ont appelé samedi le monde entier à se rallier à la cause de la Birmanie qui déplore désormais plus de 3.300 morts à la suite du tremblement de terre survenu le mois dernier.
Parallèlement, selon un ancien responsable de l'USAID, trois employés de cette agence américaine pour le développement international ont appris leur licenciement à leur arrivée en Birmanie, après les coupes décidées aux Etats-Unis par le département de l'Efficacité gouvernementale (DOGE).
Selon les médias birmans d'Etat, le bilan du séisme du 28 mars s'est alourdi samedi à 3.354 décès, 4.850 blessés et 220 personnes portées disparues.
En visite à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, située près de l'épicentre du séisme de magnitude 7,7, Tom Fletcher, responsable de l'aide humanitaire de l'Onu, a sonné la mobilisation internationale.
"Les dégâts sont impressionnants. Des vies perdues. Des maisons détruites. Des moyens de subsistance anéantis. Mais la résilience est incroyable", a-t-il déclaré dans un message sur réseau social X. "Le monde doit se rallier au peuple de Birmanie", a-t-il ajouté.
Les pays voisins de la Birmanie, notamment la Chine et l'Inde, ont déjà envoyé des secours et de l'aide pour contribuer aux efforts de reconstruction dans les régions touchées par le tremblement de terre, où vivent environ 28 millions de personnes.
Les Etats-Unis, qui étaient jusqu'à récemment le principal donateur en termes d'aide humanitaire dans le monde, s'étaient engagés à verser au moins neuf millions de dollars à la Birmanie pour soutenir les populations touchées par le séisme. Des responsables américains, actuels et anciens, affirment cependant que le démantèlement du programme d'aide américain à l'étranger a eu une incidence sur leur capacité.
Trois employés de l'USAID qui s'étaient rendus en Birmanie après le tremblement de terre ont appris qu'ils étaient licenciés, a déclaré à Reuters Marcia Wong, ancienne responsable de l'USAID.
"Cette équipe travaille d'arrache-pied et se concentre sur l'acheminement de l'aide humanitaire à ceux qui en ont besoin", a-t-elle expliqué. "Comment ne pas être démoralisé lorsqu'on apprend qu'on est sur le point d'être licencié ?", a-t-elle déploré.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré vendredi que la junte restreignait l'acheminement de l'aide dans les zones hostiles au régime.
D'après le bureau de l'Onu une enquête est en cours sur 53 attaques perpétrées par la junte sur des opposants, dont des frappes aériennes, seize d'entre elles étant susceptibles avoir été commises après la déclaration du cessez-le-feu de mercredi.
Un porte-parole de la junte n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.
Free Burma Rangers, une ONG américaine, a rapporté à Reuters samedi que l'armée avait largué des bombes dans les Etats de Karenni et de Shan jeudi et vendredi, malgré l'annonce du cessez-le-feu, tuant au moins cinq personnes.
D'après le fondateur de l'ONG, David Eubank, parmi les victimes figurent des civils. Il a ajouté compter au moins sept attaques militaires de ce type depuis l'annonce du cessez-le-feu.
(Reportage Poppy McPerson et Shoong Naing; rédigé par John Mair; version française Claude Chendjou)
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