Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Biden appelle Netanyahu à changer le gouvernement israélien
information fournie par Reuters 12/12/2023 à 20:34

(Actualisé avec précisions)

par Trevor Hunnicutt et Steve Holland

Le président américain Joe Biden a déclaré mardi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait changer son gouvernement ultra-conservateur, estimant qu'Israël commençait à perdre le soutien de la communauté internationale avec ses bombardements "indiscriminés" dans la bande de Gaza.

Au cours d'un événement de collecte de fonds organisé à Washington dans le cadre de sa campagne de réélection, Joe Biden a dit aussi qu'Israël ne pourrait plus dire non à un Etat palestinien à l'avenir, accentuant la pression sur l'allié de longue date des Etats-Unis.

Ces commentaires mettent au jour de nouvelles tensions dans les relations entre les deux dirigeants, marquant un contraste important avec l'appui sans faille apporté par le président américain au Premier ministre israélien dans les jours ayant suivi l'attaque du Hamas du 7 octobre.

Ils constituent aussi un signal supplémentaire de l'inquiétude croissante de Washington à l'égard de l'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza en réponse à l'attaque.

Les bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre ont tué plus de 18.000 personnes, selon le dernier bilan des autorités palestiniennes, et provoqué une crise humanitaire dans l'enclave où vivent quelque 2,3 millions d'habitants, dont de nombreux enfants.

"La sécurité d'Israël peut reposer sur les Etats-Unis, mais elle peut compter à l'heure actuelle sur davantage que les Etats-Unis", a déclaré Joe Biden, citant l'Europe et "la plupart du monde". Mais l'Etat hébreu "commence à perdre ce soutien avec les bombardements indiscriminés qui ont lieu", a-t-il ajouté à propos des frappes dans la bande de Gaza.

Le président américain a fermement soutenu par le passé l'offensive israélienne contre les combattants du Hamas mais lui-même et ses conseillers ont aussi exprimé leur préoccupation à l'égard du sort des civils palestiniens.

Joe Biden a effectué ces commentaires alors que son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, devrait se rendre cette semaine en Israël pour s'entretenir avec le gouvernement de guerre mis sur pied par Benjamin Netanyahu.

"IL DOIT PRENDRE DES DÉCISIONS"

Si Benjamin Netanyahu a dit avoir le soutien des Etats-Unis pour son objectif annoncé d'éradiquer le Hamas et de récupérer les otages emmenés par le mouvement palestinien à Gaza, les deux alliés ont des divergences sur l'après-guerre.

Le Premier ministre israélien a insisté mardi sur le fait qu'il ne voulait

ni du Hamas, ni du Fatah

- le parti de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie occupée - à Gaza à l'issue du conflit.

Joe Biden a déclaré mardi qu'Israël ne pourrait au bout du compte "pas dire non" à un Etat palestinien, auquel s'opposent les Israéliens les plus conservateurs.

"Nous avons une opportunité pour commencer à unifier la région (...) Mais nous devons nous assurer que 'Bibi' comprenne qu'il doit prendre des décisions (...) Vous ne pouvez pas dire non à un Etat palestinien (...) Ça va être la partie difficile", a-t-il dit, désignant le dirigeant israélien par son surnom.

Le président américain a ajouté que Benjamin Netanyahu devait "changer" le gouvernement israélien, qu'il a décrit comme "le plus conservateur de l'histoire du pays". "Ce gouvernement en Israël rend les choses vraiment difficiles", a-t-il déclaré.

Il a mentionné spécifiquement Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, issu de l'extrême droite.

Au cours d'un forum organisé dans la journée par le Wall Street Journal, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden a indiqué qu'il allait évoquer avec les responsables israéliens leur calendrier pour la guerre à Gaza.

Jake Sullivan a imputé au Hamas la responsabilité de la fin de la trêve avec Israël, qui a duré environ une semaine fin novembre, reprochant au groupe palestinien d'avoir refusé de libérer davantage d'otages.

"Le Hamas détient toujours à ce jour des femmes, des personnes âgées, des civils en grand nombre (...) Nous pensons donc qu'Israël a le droit de se défendre", a-t-il déclaré.

(Reportage Trevor Hunnicutt et Steve Holland; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)

1 commentaire

  • 12 décembre 20:13

    Faudrait surtout les traduire devant un tribunal.


Signaler le commentaire

Fermer