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"Bercy est devenu un État dans l'État" : les maires de France dénoncent un "système à bout de souffle", après les demandes d'économies aux collectivités
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/10/2024 à 13:38

Les fonctionnaires de Bercy ont "profité de la vacance politique cet été pour préparer un projet de budget totalement 'techno' et qui ne va faire qu'amplifier les problèmes publics", a fustigé le président de l'AMF.

David Linard à Paris, le 4 juillet 2024. ( POOL / BERTRAND GUAY )

David Linard à Paris, le 4 juillet 2024. ( POOL / BERTRAND GUAY )

Le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a dénoncé mercredi 9 cotobre "le système à bout de souffle" mis en place par Bercy, alors que le ministère de l'Économie a demandé aux collectivités de dégager cinq milliards d'euros d'économies.

"Une fois de plus, l'État demande aux autres d'assumer ses propres turpitudes . Et ça, ce n'est pas acceptable", a déclaré au micro de franceinfo le maire LR de Cannes en estimant que le gouvernement comptait "augmenter les dépenses de 2,5% l'an prochain".

"Je n'appelle pas ça des économies (...) C'est du rafistolage d'un système qui est à bout de souffle. (...) Ce qu'il faut, c'est changer le périmètre de l'intervention publique", a-t-il déclaré en énumérant plusieurs transferts récents de compétences de l'État aux communes et intercommunalités. À propos des économies visées par le gouvernement, David Lisnard a estimé que "Bercy était devenu un État dans l'État".

"Le système, c'est Bercy. Le système, c'est les petits hommes gris. Le système, c'est le conformisme technocratique ", a-t-il lancé.

"Effet récessif" ?

"Ils (les fonctionnaires de Bercy, NDLR) ont profité de la vacance politique cet été pour un projet de budget totalement 'techno' et qui ne va faire qu'amplifier les problèmes publics", a-t-il ajouté, craignant "un effet récessif".

"Ce qui est proposé va se faire au détriment de l'investissement et au détriment de l'activité puisque les collectivités territoriales, c'est seulement 8% de la dette mais c'est 70% de l'investissement public ", a-t-il rappelé.

"Le problème des comptes publics, c'est les grandes masses. Et c'est d'abord l es dépenses de l'État qui ont augmenté de façon exponentielle ", a ajouté le président de l'AMF, également président du micro-parti Nouvelle Énergie.

Concernant la proposition de la Cour des comptes de confier la répartition de la Dotation globale de fonctionnement (DGF), principal concours de l'État aux collectivités, aux intercommunalités et non plus aux communes, il a souligné que la DGF a remplacé initialement des recettes fiscales dévolues aux collectivités. "La Cour des Comptes ce sont un peu des petits hommes gris comme à Bercy , parce qu'ils (...) s'imaginent que plus l'ensemble est grand, plus il est performant", a-t-il jugé.

18 commentaires

  • 09 octobre 16:43

    Si monsieur LISNARD avait été retenu dans ce gouvernement il aurait vraisemblablement été en accord avec les mesures d'économies sauf celles concernant son association, c'est aux autres de faire des efforts...bel état d'esprit on va avancer avec de tels élus.


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