Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Bercy a demandé à Engie de retarder la signature d'un contrat gazier aux USA-source
information fournie par Reuters22/10/2020 à 13:31

BERCY A DEMANDÉ À ENGIE DE RETARDER LA SIGNATURE D'UN CONTRAT GAZIER AUX USA

BERCY A DEMANDÉ À ENGIE DE RETARDER LA SIGNATURE D'UN CONTRAT GAZIER AUX USA

PARIS (Reuters) - Le ministère français de l'Economie a demandé à Engie de retarder la signature d'un important contrat gazier aux Etats-Unis en raison de préoccupations liées à l'environnement, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Cette intervention du gouvernement intervient dans le contexte de la préoccupation de plus en plus forte suscitée par les fuites de méthane sur les installations pétrolières et gazières, entre autres aux Etats-Unis, et par leur impact sur le dérèglement climatique.

Le contrat d'Engie concerné, dont le montant est évalué à sept milliards de dollars (5,9 milliards d'euros), porte sur l'importation de gaz de schiste par l'entreprise américaine NextDecade via un terminal au Texas.

"Il a été convenu au cours d'un conseil que ce projet nécessitait des approfondissements. Engie a souhaité se laisser plus de temps pour les mener", a déclaré le groupe français, dont l'Etat possède 23,6% du capital et 33,96% des droits de vote. Engie n'a pas souhaité dire si cette décision était la conséquence de l'intervention de Bercy.

Le gouvernement français s'est refusé à tout commentaire.

Selon la source proche du dossier, le projet "ne correspond pas à notre projet environnemental et à notre vision environnementale".

Politico et la lettre d'information "La Lettre A" avaient auparavant fait état de l'intervention de l'Etat dans le dossier.

Au début du mois, l'organisation non-gouvernementale "Les Amis de la Terre" avaient appelé Engie et l'Etat actionnaire à "enterrer définitivement et de toute urgence" le projet de contrat avec NextDecade, le jugeant "en totale incohérence avec les ambitions climat affichées par la France".

La réduction des fuites de méthane, un gaz à effet de serre dont le potentiel de contribution au réchauffement climatique est estimé plus de 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2) au cours des 20 premières années après son émission dans l'atmosphère, est un sujet de plus en plus sensible pour les autorités du secteur de l'énergie, les producteurs et les investisseurs.

(Sarah White, avec Elizabeth Pineau à Paris et Shadia Nasralla à Londres, version française Jean-Stéphane Brosse et Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 22 octobre15:16

    Alléluia ! tout contrat au USA finit par des amandes, taxes, penalites... donc si des boites prives veulent jouer c'est leur droit si le contribuable est succeptible d'eponger il faut refuser tout


Signaler le commentaire

Fermer