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Béluga dans la Seine : pôles magnétiques, âge, isolement... "des tas d'hypothèses" peuvent expliquer son errance, selon un océanographe
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/08/2022 à 14:39

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Le béluga repéré dans la Seine mardi dernier, se trouve toujours seul dans l'écluse de Saint-Pierre-La-Garenne, dans l'Eure, loin des eaux froides et polaires où ce cétacé vit habituellement en groupe.

Comment expliquer l'errance du béluga dans la Seine, à 70 km au nord-ouest de Paris ? "Il y a des tas d'hypothèses qu'on peut évoquer", selon François Sarano, océanographe et spécialiste des cachalots et des grands animaux marins, parmi lesquelles l'isolement, les influences magnétiques, ou encore le changement de températures.

Le cétacé repéré dans la Seine mardi dernier se trouve toujours seul dans l'écluse de Saint-Pierre-La-Garenne, dans l'Eure, loin des eaux froides et polaires où il vit habituellement en groupe. L'observatoire Pelagis des mammifères et oiseaux marins mentionne l'âge ou encore l'isolement social du cétacé comme causes possibles de ce cas d'errance.

Pour François Sarano, il existe parfois chez les cétacés "des individus qui quittent le clan, qui quittent la famille et qui font des escapades plus ou moins longues pour explorer d'autres lieux", comme cela est le cas "chez les cachalots et chez les dauphins". Toutefois, sa présence dans la Seine reste "anormale", ce qui laisse suggérer que l'individu "s'est perdu", explique-t-il.

Influence des pôles magnétiques

L'océanographe évoque également l'évolution rapide de la position des pôles magnétiques terrestres comme une des causes potentielles qui aurait amené cet animal "à ne pas prendre le bon chemin au départ", alors que les bélugas "utilisent aussi leur perception magnétique pour s'orienter".

Outre l'influence des pôles magnétiques, il est possible que les modifications des courants marins, influencées par le réchauffement climatique, soient une des causes de son égarement, poursuit l'océanographe. Le changement de températures agit sur la masse et la densité de l'eau et donc sur les courants océaniques qui sont par conséquent perturbés.

Enfin, il souligne le comportement des animaux marins qui, une fois "embarqués dans une direction, reviennent très difficilement en arrière". Toutefois, "ils essayent toujours de trouver une solution mais vers l'avant", ajoute-t-il, ce qui pourrait expliquer ce cas d'errance loin de son habitat primaire dans les régions arctiques et subarctiques.

Un emballement médiatique

Alors que la présence inhabituelle et inexpliquée du cétacé dans la Seine attire l'attention et fait objet "d'emballement médiatique", François Sarano insiste : aucun élément ne peut déterminer pour l'heure la raison exacte pour laquelle le béluga se trouve là où il est.

"On essaye de comprendre pourquoi un individu, un cas particulier, pourrait traduire une généralité", dit-il. "Mais ce que je constate, dans d'autres cétacés, c'est qu'au contraire, il n'y a que des singularités, des individualités".

"On connaît chez d'autres cétacés des individus isolés, c'est pas parce qu'il est isolé que cet individu est obligatoirement mal en point", poursuit François Sarano, avant de conclure : "On voit des dauphins et des cachalots qui sont des vrais explorateurs et qui partent loin de leur clan et qui se débrouillent bien tout seul !"

12 commentaires

  • 09 août 18:20

    Quel monceau de stupidi_tés à propos d'une affaire qui concerne pourtant la responsabilité des hommes et uniquement la leur ! Mais comment oser seulement évoquer le mot humanité quand on parle d'une espèce d'une lâcheté sans limite capable d'engendrer et de tolérer un poutine et tout ce qu'il représente malgré les précédents historiques. Cette espèce est appelée à disparaître et le plus vite sera le mieux.


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