La Banque centrale européenne (BCE) est lancée dans un mouvement de simplification de la surveillance des banques européennes allant des autorisations des programmes de rachats d'actions aux tests de résistance, a affirmé lundi Sharon Donnery, membre du conseil de surveillance prudentielle de la BCE, dans un billet de blog.
"Nous prenons des mesures concrètes pour rationaliser et simplifier la surveillance bancaire européenne, tout en préservant la résilience que nous avons mis tant d'efforts à construire", explique l'Irlandaise alors que la BCE est sous la pression des banques européennes qui craignent le mouvement de dérégulation bancaire outre-Atlantique promis par Donald Trump.
Dans son billet de blog, Sharon Donnery évoque notamment la réforme du processus de contrôle et d'évaluation prudentiels (SREP) qui évalue les profils des risques des banques et les exigences de capital des banques.
"La simplification ne s'arrête pas au SREP : nous rationalisons les activités de surveillance à tous les niveaux dans le but d'accroître encore l'efficacité, l'efficience et l'attention portée aux risques", précise-t-elle.
La réduction de la charge liée aux tests de résistance ("stress test") et la mise en place de canaux standardisés permettant des décisions plus claires et plus rapides en ce qui concerne les décisions liées au capital, qui comprennent l'approbation des rachats d'actions, sont par exemples citées.
"La BCE passe de la parole aux actes et rend la supervision bancaire aussi simple que possible, mais pas plus simple, afin de s'assurer que les banques sont capables de rester résilientes et sont bien préparées à gérer les risques dans leurs portefeuilles", résume Sharon Donnery.
Un groupe de travail de la BCE, présidé par le vice-président Luis de Guindos et comprenant également Sharon Donnery, a récemment présenté au conseil des gouverneurs un certain nombre de mesures de simplification possibles qui sont maintenant examinées par les 20 banques centrales nationales de la zone euro.
Les régulateurs bancaires allemands ont proposé de créer un régime distinct pour les "banques petites et non complexes", qui les soumettrait à une seule exigence de fonds propres plutôt qu'à l'ensemble des exigences prévues par les règles de l'UE.
(Rédigé par Francesco Canepa ; version française Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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