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Barnier à Matignon : le Medef est "rassuré" et il attend la préservation des fondamentaux de la réforme des retraites
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/09/2024 à 11:11

"Je ne pense pas qu'il nous fera des numéros de claquettes, qu'il tiendra des propos d'estrade", s'est félicité le patron du Medef.

Patrick Martin à Paris, le 20 juin 2024. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Patrick Martin à Paris, le 20 juin 2024. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Le président du Medef Patrick Martin s'est dit mardi 10 septembre rassuré par la nomination du "très pondéré" et "très expérimenté" Michel Barnier au poste de Premier ministre. L'organisation patronale attends désormais de lui qu'il prenne des décisions "réalistes" au regarde de la situation économique du pays. Et cela passe, selon le Medef, notamment par la préservation des fondamentaux de la réforme des retraites.

"Qu'il y ait un Premier ministre, c'est une bonne chose", s'est réjoui le représentant du patronat sur RTL . "Que ce soit lui, c'est plutôt rassurant parce que, pour le connaître un petit peu, c'est un homme très pondéré, très déterminé et très expérimenté. Je ne pense pas qu'il nous fera des numéros de claquettes, qu'il tiendra des propos d'estrade. Il avancera, c'est ce dont on a besoin", a anticipé le dirigeant de la première organisation patronale du pays.

Patrick Martin a dit espérer en particulier que le chef du gouvernement, nommé jeudi par Emmanuel Macron et qui s'est attelé depuis à former un gouvernement, réussira "à entraîner avec lui une majorité parlementaire au moins relative pour prendre (...) des décisions réalistes au regard de ce qu'est la situation économique."

"L'économie a été laissée complètement de côté"

"D'une manière assez générale, dans le cadre des élections européennes puis législatives, l'économie a été laissée complètement de côté. On est dans une espèce de monde virtuel où les déficits n'existent pas , où la concurrence n'existe pas, où les enjeux de compétitivité n'existent pas", s'est-il inquiété. "Moi, j'attends du Premier ministre qu'il prenne en compte cette situation et qu'à partir de là, il n'embraie pas sur certaines propositions plutôt issues de La France insoumise" , comme l'abrogation de la dernière réforme des retraites.

Même si le président du Medef a affirmé être prêt à retoucher cette réforme sur certains points -"carrières des femmes, usure au travail"- il a refusé de toucher à "l'équilibre financier" ou aux "fondamentaux" de la réforme qui fait progressivement grimper l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

S'alarmant enfin de la hausse du nombre de défaillances d'entreprises, Patrick Martin a appelé Michel Barnier à "rétablir la confiance" des chefs d'entreprise et à "prolonger" la "politique pro-entreprise" menée ces dernières années.

"Dans mon entreprise, j'ai suspendu les investissements, j'ai suspendu les embauches, parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés", a insisté Patrick Martin, qui dirige le groupe de services aux entreprises Martin Belaysoud, comptant 3.200 salariés et un peu plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2023.

1 commentaire

  • 10 septembre 11:59

    Une chose est évidente, il ne fait pas bon être dirigeant ou salarié dans une entreprise privée actuellement car
    je vois mal nos gouvernants tailler dans les déficits publics sans mettre à contribution le secteur privé même si cela est inadmissible.


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