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Banque d'Angleterre: baisse de taux attendue face à une économie à la peine
information fournie par Boursorama avec AFP 07/08/2025 à 08:41

La Banque d'Angleterre (BoE) devrait abaisser jeudi son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à 4%, pour soutenir une économie à la peine, que les droits de douane américains pourraient un peu plus affecter.

( AFP / JUSTIN TALLIS )

( AFP / JUSTIN TALLIS )

Malgré l'accélération inattendue de l'inflation enregistrée en juin, à 3,6% sur un an, loin de la cible de 2%, l'activité économique devrait être le sujet de préoccupation prioritaire de l'institution.

Il s'agirait, si le consensus des analystes se confirme, de la cinquième baisse depuis le début du cycle d'assouplissement monétaire de la banque centrale britannique en août 2024.

Le Comité de politique monétaire de la BoE "est confronté à un dilemme peu enviable" avec la dégradation des "données sur la santé de l'économie britannique", estime Matthew Ryan, spécialiste des marchés pour Ebury.

La croissance a ralenti pour le deuxième mois d'affilée en mai au Royaume-Uni, et le taux de chômage a atteint 4,7%, un niveau inédit en près de quatre ans, signe d'un ralentissement de l'emploi dans la foulée d'une hausse des cotisations patronales décidée par le gouvernement travailliste.

Par ailleurs, après un accord commercial officialisé fin juin avec Washington, les produits britanniques entrant aux États-Unis sont désormais taxés à 10 %.

Mais si ce taux reste plus avantageux que les 15 % imposés aux produits de l'Union européenne, Londres ne sort pas indemne pour autant et la Banque d'Angleterre a mis en garde contre les répercussions plus larges de la guerre commerciale sur l’économie britannique, ouverte et fortement intégrée aux échanges mondiaux.

L'inflation reste de son côté élevée, mais elle a nettement ralenti depuis son pic à plus de 11% fin 2022.

"La BoE estime que la hausse de l'inflation sera un effet temporaire de la répercussion par les entreprises des hausses de cotisations patronales sur les consommateurs", et devrait s'atténuer l'année prochaine, note Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.

Lors de sa dernière réunion en juin, l'institution avait joué la carte de la prudence, en maintenant son taux directeur inchangé.

La Réserve fédérale américaine, qui a opté pour un statu quo sur ses taux fin juillet, dans une fourchette entre 4,25% et 4,50%, devrait de son côté les abaisser en septembre.

La Banque centrale européenne a elle aussi récemment gardé ses taux inchangés, satisfaite de l'apaisement de l'inflation dans la zone euro.

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