L'U2P, organisation patronale représentant les entreprises de proximité, a demandé mardi au gouvernement de renoncer à son projet de réduire en 2025 les aides pour l'embauche d'un apprenti, tandis que la CPME s'est dite rassurée.

( AFP / FREDERICK FLORIN )
Dans un communiqué, "l'U2P s'étonne que cette mesure soit prise dans la précipitation, sans attendre le discours de politique générale du Premier ministre", le 14 janvier, "et regrette que les partenaires sociaux n'aient pas été davantage associés".
De son côté, la CPME a fait part de sa satisfaction, rappelant qu'elle demandait à ce "que les PME soient préservées et ce, quel que soit le niveau du diplôme".
"Nous sommes donc rassurés sur l'arbitrage et souhaitons maintenant que malgré la baisse d'activité constatée dans de nombreux secteurs, cela n'altère pas la bonne dynamique de l'apprentissage", a réagi la Confédération des PME auprès de l'AFP.
Le ministère du Travail a indiqué lundi que les aides pour l'embauche d'un apprenti seraient maintenues pour toutes les entreprises en 2025, mais que leur montant serait abaissé à 5.000 euros pour les PME et 2.000 euros pour les entreprises plus grandes.
Le gouvernement a pris cette décision pour éviter un retour automatique à la situation d'avant la crise sanitaire. Le dispositif actuel, qui prévoit une aide de 6.000 euros pour toutes les entreprises, expire fin 2024.
Selon le ministère du Travail, "en l’absence de décision, l’aide n’aurait concerné que les contrats préparant à des diplômes de niveau bac et infra bac et pour les seules entreprises de moins de 250 salariés, soit moins d’un tiers des contrats".
L'aide aux entreprises de 250 salariés et plus continuera à être soumise à des conditions supplémentaires concernant la proportion d'alternants ou de contrats d'insertion professionnelle.
"Avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s'engager clairement et durablement en faveur de l'apprentissage qui a fait ses preuves au cours des dernières années, notamment en matière de création d’emploi", a insisté l'U2P.
Cette organisation patronale a également estimé que "l'accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin (...) à savoir les entreprises de moins de 50 salariés".
"En attendant que les bons arbitrages soient pris, l'U2P invite le gouvernement à abandonner ce projet de décret", a-t-elle ajouté.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer