(Actualisé avec précisions, réactions)
L'auteur de l'attaque à l'arme blanche perpétrée samedi à Villach, dans le sud de l'Autriche, qui a coûté la vie à un adolescent de 14 ans, avait prêté allégeance au groupe Etat islamique et s'était radicalisé sur internet, ont rapporté dimanche les autorités.
L'attaque a également fait cinq blessés, dont trois sont en soins intensifs, a déclaré la police.
L'agresseur, identifié comme un demandeur d'asile syrien âgé de 23 ans, a été arrêté sept minutes après un premier appel à la police. Un autre ressortissant syrien, un livreur de repas à domicile, a stoppé l'assaillant en le percutant à l'aide de son véhicule, ont encore précisé les autorités.
Lors d'une conférence de presse, le ministre autrichien de l'Intérieur, le conservateur Gerhard Karner, a réclamé des pouvoirs accrus pour passer au crible les demandeurs d'asile et des "contrôles de masse inopinés", le suspect n'ayant pas attiré l'attention des autorités.
L'auteur de l'attaque, inculpé de meurtre et tentative de meurtre, avait enregistré un message dans lequel il prêtait allégeance au groupe Etat islamique et le drapeau de l'EI a été retrouvé dans son appartement, a déclaré Gerhard Karner.
L'EI n'a pas revendiqué l'attaque pour le moment. La branche afghane du groupe djihadiste a récemment diffusé un message appelant à des attentats aux Etats-Unis et en Europe dans la foulée de l'attentat à la voiture-bélier commis la nuit du nouvel an à La Nouvelle-Orléans, qui a fait 14 morts.
L'Autriche avait déjoué en août dernier un projet d'attentat visant un concert de la chanteuse américaine Taylor Swift à Vienne par un adolescent ayant aussi prêté allégeance à l'EI.
L'attaque de Villach survient en pleine crise politique à Vienne après l'échec de négociations sur un accord de coalition entre le parti d'extrême droite FPÖ, arrivé en tête des élections législatives du 29 septembre dernier, et le parti populaire conservateur (ÖVP), arrivé deuxième du scrutin. Les partis de gouvernement discutent de la possibilité de nouvelles négociations et le président Alexander Van der Bellen étudie plusieurs options dont celle de nouvelles élections anticipées.
"L'auteur islamiste sera poursuivi conformément à la loi. Car la haine, l'intolérance et l'extrémisme n'ont pas de place dans notre société ouverte et pluraliste", a commenté sur X le chancelier par intérim, le conservateur Alexander Schallenberg.
(Borut Zivulovic à Villach et François Murphy à Vienne, version française Claude Chendjou et Jean-Stéphane Brosse)
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