( AFP / - )
L'équipementier automobile OPmobility (ex-Plastic Omnium) compte se renforcer aux Etats-Unis avec l'ouverture de deux à trois nouvelles usines dans les cinq prochaines années, a indiqué sa direction mardi.
Le groupe français aimerait doubler son chiffre d'affaires aux Etats-Unis (entre 1,5 et 2 milliards d'euros cette année) d'ici 2028, et a déjà enregistré des "commandes importantes", a indiqué le directeur général d'OPmobility, Laurent Favre, lors d'une conférence de presse.
Quant à l'Europe, "elle est en fort décrochage", car "de moins en moins compétitive", tandis que la Chine souffrira "plus que les Etats-Unis si le monde se ferme", a souligné M. Favre.
Le groupe compte déjà 13 usines aux Etats-Unis, son premier marché mondial. Ses 3.500 salariés y fabriquent des pièces (réservoirs, pare-chocs, éclairages) pour les constructeurs américains (Stellantis, General Motors) mais aussi la plupart des étrangers (Volkswagen, BMW, Toyota).
"Il ne va pas se passer grand-chose" du côté de l'automobile avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, prévoit Laurent Favre.
Avec des mesures protectionnistes déjà en place, qui renforcent la coopération avec le Mexique et le Canada, et pénalisent la Chine, "on n'imagine pas qu'il mette plus de barrières douanières, ça augmenterait l'inflation", a souligné le dirigeant.
Mais "il y aura probablement moins d'argent public sur la table pour le développement des véhicules électriques, ça peut renforcer ceux qui sont déjà en place", comme Tesla et Rivian, et freiner un peu plus les plans des constructeurs traditionnels.
OPmobility compte sur un marché des modèles à essence toujours dynamique dans les années à venir pour équiper de ses réservoirs les pickups et SUV de General Motors et Chevrolet, entre autres.
Le groupe s'est aussi positionné auprès des nouveaux géants de l'électrique (Tesla, Rivian).
Son site d'Austin (Texas) pourrait notamment devenir sa première usine mondiale en termes de chiffre d'affaires début 2025 avec les modules avant (ensemble de pièces derrière la carrosserie) de la Tesla Model Y, ainsi que des pièces intérieures et extérieures de l'énorme SUV Cybertruck.
Le groupe compte par ailleurs participer aux transformations en cours dans l'automobile avec l'arrivée des véhicules autonomes, mais aussi le développement de l'hydrogène avec Ford notamment. "Il sera plus facile d'avoir une place de choix aux Etats-Unis qu'en Chine", qui a tendance à écarter les groupes étrangers, a indiqué M. Favre.
L'équipementier promet de "bonnes nouvelles" à venir sur sa collaboration avec Tesla autour de son véhicule autonome Robotaxi, promis pour 2026.
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