par Renju Jose et Kirsty Needham
La police australienne a rapporté que les auteurs de la fusillade meurtrière de Bondi ont lancé des bombes artisanales qui n'ont pas fonctionné sur la foule au début de l'attaque qui a fait 15 morts le 14 décembre, selon des documents judiciaires publiés lundi.
Un père et son fils ont ouvert le feu sur la foule présente lors de la célébration de la fête juive de Hanoukka sur la célèbre plage de Bondi, à Sydney. Treize personnes sont toujours hospitalisées, dont quatre dans un état critique mais stable, ont indiqué les autorités sanitaires.
Un des tireurs présumés, Sajid Akram, le père âgé de 50 ans, a été tué sur place, portant le nombre de morts à 16. Son fils Naveed Akram, âgé de 24 ans, a été inculpé de 59 chefs d'accusation, dont meurtre et terrorisme, selon la police.
Selon une fiche d'information de la police publiée par le tribunal, les tireurs présumés avaient planifié l'attaque depuis plusieurs mois et s'étaient rendus dans le parc de Bondi, au bord de la plage, pour une reconnaissance deux jours auparavant.
Le jour de l'attaque, juste après 2 heures du matin (15h00 GMT), les hommes ont été filmés par un dispositif de vidéosurveillance en train de transporter des objets longs et encombrants enveloppés dans des couvertures depuis une maison de location de courte durée dans la banlieue de Campsie jusqu'à une voiture, indique le rapport de police. Ils se sont ensuite rendus à Bondi vers 17h00 (8h00GMT).
La police pense que les objets enveloppés dans les couvertures étaient deux fusils de chasse à un coup, un fusil Beretta, trois bombes artisanales, une bombe fabriquée à partir d'une balle de tennis et un gros engin explosif improvisé.
La police affirme que les hommes ont jeté les bombes artisanales et la balle de tennis sur la foule dans le parc de Bondi avant de commencer à tirer, mais les engins explosifs n'ont pas explosé, selon la déclaration présentée au tribunal.
La police a déclaré avoir trouvé par la suite des pièces imprimées en 3D pour un fusil de chasse dans la maison de Campsie, du matériel de fabrication de bombes et des copies du Coran.
Des photos incluses dans le rapport de police montrent le père et le fils s'entraînant avec des armes à feu dans une zone rurale isolée de la Nouvelle-Galles du Sud, l'État dont fait partie Sydney.
La police a trouvé une vidéo prise en octobre sur le téléphone portable de l'un des tireurs, les montrant assis devant un drapeau du groupe État islamique et faisant des déclarations en anglais sur les raisons de l'attaque.
Le Parlement de l'État de Nouvelle-Galles du Sud a été convoqué lundi pour voter sur une nouvelle législation qui limiterait à quatre le nombre d'armes à feu qu'une personne peut posséder, ou à dix pour certaines personnes, tels que les agriculteurs.
En Nouvelle-Galles du Sud, plus de 70 personnes possèdent plus de 100 armes à feu, selon le registre de la police. Un détenteur de permis possède 298 armes à feu.
(Rédigé par Renju Jose et Kirsty Needham à Sydney ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)

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