Dans un entretien au Parisien, le président du Sénat esquissé les pistes de réflexion de la chambre haute pour redresser les finances de l'Etat, entre effectifs de la fonction publique, niches fiscales, ou encore transports sanitaires. La question du "gel" de certaines pans du Budget doit aussi être posée, juge t-il.

Gérard Larcher, à Paris, le 23 janvier 2025 ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Comment trouver des économies pour les finances publiques? Le président du Sénat, Gérard Larcher a laissé entrevoir la "piste" d'un "gel budgétaire" pour dégager des économies lors des prochains débats sur le projet de budget 2026, estimant qu'"aucune dépense n'est sacrée".
"Révolution de méthode"
"Le gel budgétaire fait partie des pistes à explorer dans tous les domaines y compris social. La réduction de l'inflation le rend possible. Il faut donc engager une forme de 'révolution de méthode' dans la préparation des budgets", affirme le ténor des Républicains dans un entretien publié lundi 19 mai auprès du journal Le Parisien
Le patron de la chambre haute promet de "tout explorer, examiner chaque poste de dépense, leur efficacité", évoquant notamment le "poids des normes", le "fonctionnement de notre système de santé" ou encore "le nombre des agents des trois fonctions publiques et des opérateurs et agences de l'État". "Rien ne doit être tabou à l'exception de la Défense qui doit être renforcée", lance le sénateur des Yvelines, pour qui "aucune dépense n'est sacrée". Il a également reconnu que la question de la TVA serait "à questionner", tout comme les "niches fiscales dont le coût dépasse 80 milliards d'euros", dont le crédit d'impôt recherche.
L'hypothèse d'un gel budgétaire, que certains surnomment "année blanche", a également été évoquée ces dernières semaines par les députés Les Républicains, qui y sont favorables à l'exception des budgets régaliens.
Gérard Larcher n'a pas donné plus de détails sur le périmètre de ce "gel", notamment sur l'hypothèse de voir le point d'indice - base de calcul du salaire des fonctionnaires - ou les pensions de retraite également gelés en 2026.
40 milliards à trouver
Ces propositions, qui fleurissent depuis plusieurs semaines dans les couloirs du Palais du Luxembourg, seront expertisées à la Haute assemblée dans les prochains jours, à l'initiative de son président et en accord avec les chefs de file du "socle commun", qui y est très majoritaire et avait largement pesé sur les arbitrages budgétaires de 2025.
Le Sénat entend nourrir la réflexion du gouvernement, qui entend faire connaître avant le 14 juillet ses choix budgétaires pour 2026. Il estime qu'il lui faut trouver 40 milliards d'euros pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public de 5,4% du Produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,6% l'an prochain.
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