Au siège de l'Otan, les ministres regardent une vidéo "horrible" de l'attaque du Hamas

information fournie par Reuters •12/10/2023 à 15:19

par Sabine Siebold et Andrew Gray

BRUXELLES, 12 octobre (Reuters) - Les ministres de la Défense des pays membres de l'Otan, réunis jeudi au siège de l'alliance transatlantique, ont visionné une vidéo "choquante" et "horrible" diffusée par leur homologue israélien Yoav Gallant montrant une attaque de militants du Hamas sur des civils israéliens, ont déclaré des diplomates.

Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui dirige la bande de Gaza, en représailles à l'attaque la plus meurtrière contre des civils de confession juive depuis l'Holocauste.

Les forces israéliennes ont pu constater l'ampleur des massacres ces derniers jours, lorsqu'elles ont repris le contrôle des localités attaquées ce week-end par le Hamas et trouvé des maisons jonchées de cadavres. Elles affirment avoir trouvé des femmes violées et tuées, et des enfants abattus et brûlés.

Yoav Gallant, qui a assisté en distanciel à la session d'une heure de l'Otan, a informé les ministres de l'attaque et leur a montré ce que le Times of Israël, qui a été le premier à l'évoquer, a présenté comme une "vidéo non censurée des atrocités commises par le Hamas".

"C'était horrible. Cela a fait prendre conscience à tout le monde de la réalité de ce qui s'est passé", a déclaré un diplomate.

Une autre source a parlé de "séquences choquantes" et a décrit les alliés de l'Otan comme étant unis dans leur soutien à Israël.

Certaines images étaient floutées "pour protéger la dignité des victimes", a déclaré un fonctionnaire présent dans la salle.

Dans un communiqué diffusé après la séance avec Yoav Gallant, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg a déclaré qu'Israël "n'était pas seul".

Lors de la discussion des ministres jeudi, seule la Turquie a exprimé un avis divergent, en refusant de condamner les attaques du Hamas comme des actes terroristes, selon une source.

La délégation turque à l'Otan et le ministère turc des Affaires étrangères n'avaient pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.

(Reportage Sabine Siebold et Andrew Gray; rédigé par Ingrid Melander; Blandine Hénault pour la version française, édité par)