par Lucila Sigal
Le procès de l'équipe médicale de la star du football Diego Maradona s'est ouvert mardi en Argentine, une affaire très attendue dans ce pays d'Amérique du Sud où le vainqueur de la Coupe du monde, décédé en 2020, est toujours vénéré.
Les membres de la famille de Maradona et les prévenus, les infirmières, le neurochirurgien et le psychiatre de la star du football, sont arrivés mardi au tribunal dans la banlieue de la capitale Buenos Aires.
Accusées d'homicide par négligence, sept membres de l'équipe médicale doivent comparaître dans un procès qui devrait durer plusieurs mois.
Un huitième membre sera jugé par un jury en juillet.
À l'extérieur de la cour d'appel de San Isidro, des supporters ont brandi des pancartes portant le message "Justice pour D10S", le surnom de Maradona, considéré comme l'un des plus grands joueurs de football de tous les temps.
Décédé à son domicile en novembre 2020 d'une insuffisance cardiaque à l'âge de 60 ans, le joueur argentin se remettait d'une opération chirurgicale récente visant à retirer un caillot sanguin.
Sa mort avait ébranlé l'Argentine, où il est vénéré pour avoir mené l'équipe nationale à la victoire en Coupe du monde en 1986.
Son équipe médicale rejette les accusations d'"homicide simple avec dol éventuel" dans le traitement de Maradona.
S'ils sont reconnus coupables, ils risquent des peines de prison allant de 8 à 25 ans.
Plus de 100 témoignages doivent être recueillis au tribunal, parmi lesquels des membres de la famille, des médecins, des amis et des journalistes.
"Il y a plus d'éléments qu'il n'en faut pour prouver que Diego n'a pas été traité correctement", a déclaré Mario Baudry, l'avocat d'un des fils de Maradona qui, avec d'autres membres de la famille, a porté l'affaire devant les journalistes.
"La justice les a accusés d'homicide volontaire. Espérons que la justice sera rendue, c'est ce que nous voulons tous", a ajouté l'avocat.
(Reportage Lucila Sigal à Buenos Aires ; avec la contribution de Miguel Lo Bianco et Eliana Raszewski ; version française Etienne Breban ; édité par Kate Entringer)
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