On les attendait catastrophiques : ils le sont. Touché de plein fouet par la pandémie du Covid-19 et la mauvaise santé de Nissan, Renault a affiché au premier semestre la perte nette la plus importante de son histoire : 7,3 milliards d'euros ! Elle représente un peu moins de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, qui, lui, a baissé, comme la moyenne du secteur automobile, de 34 %, à 18,4 milliards d'euros. Nissan, dont le groupe français détient 43 % du capital, a en particulier pénalisé le constructeur à hauteur de 4,8 milliards d'euros. La marge opérationnelle est négative, à - 1,2 milliard d'euros, contre + 1,7 milliard d'euros au premier semestre 2019. Renault, qui possède outre le Losange les marques Dacia, Lada, Alpine et Samsung Motors, souffre de surcapacités de production au niveau mondial. « La crise sanitaire […] est venue s'ajouter à nos difficultés préexistantes », déplore sa directrice générale adjointe Clotilde Delbos.
Nouveau directeur général du Losange depuis le 1er juillet, Luca de Meo reconnaît que « la situation est sans précédent ». « Nous touchons en ce moment le point bas d'une courbe négative qui a démarré il y a plusieurs années », explique-t-il, en référence à la course aux volumes attribuée à l'ancien patron Carlos Ghosn, déchu après avoir été interpellé au Japon pour des malversations présumées et qui s'est réfugié au Liban. Le constructeur ne se risque à
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