
Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici à Paris le 19 juin. ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a promis début juillet un rapport "à la hauteur des attentes qu'il peut susciter".
C'est un document très attendu, après la polémique déclenchée en 2022 par un rapport au vitriol du Sénat sur le même sujet. Ce lundi 10 juillet, la Cour des comptes publie son rapport sur le recours par l'Etat aux cabinets de conseil privés. Habituée à contrôler l'action des pouvoirs publics, la Cour s'adressera cette fois au moins autant aux citoyens qu'aux décideurs.
Le rapport sur les achats de conseil par l'Etat a en effet été réalisé à la suite d'une consultation menée par l'institution auprès des Français au printemps 2022, qui a fait émerger six sujets sur lesquels la Cour s'est engagée à enquêter à la demande des citoyens. Un deuxième "rapport d'initiative citoyenne", consacré aux soutiens publics aux fédérations de chasseurs, doit être publié dans le courant de la semaine.
Concernant les travaux sur les cabinets de conseil, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a promis début juillet un rapport "à la hauteur des attentes qu'il peut susciter". Le recours de l'Etat à des consultants a été qualifié de "phénomène tentaculaire" par les sénateurs communiste Eliane Assassi et Les Républicains Arnaud Bazin, dans un rapport publié en mars 2022 à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle. Leurs travaux avaient empoisonné la campagne d'Emmanuel Macron, épinglé pour ses liens allégués avec de grands noms du conseil comme le cabinet américain McKinsey.
Le gouvernement a entre-temps affirmé avoir baissé de 35% ses dépenses de conseil en stratégie et en organisation entre 2021 et 2022. Il a également plafonné le montant de certains achats de conseil à deux millions d'euros et limité le nombre de contrats octroyés consécutivement au même cabinet. Parallèlement à ces efforts, une proposition de loi a été très largement adoptée au Sénat en octobre pour davantage encadrer le recours de l'Etat aux consultants. Mais elle n'a toujours pas été examinée à l'Assemblée nationale et ne s'applique donc pas pour le moment.
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