( AFP / ERIC PIERMONT )
Air France-KLM a vu son bénéfice net s'éroder de 7% au troisième trimestre, à 768 millions d'euros, dans un "environnement difficile" de baisse de la demande aux Etats-Unis et d'augmentation des charges.
Le groupe aérien, également affecté par une relative contre-performance du fret et de sa compagnie low cost Transavia lors de la cruciale saison estivale, a en revanche profité d'une chute de sa facture de kérosène et confirmé jeudi tous ses objectifs financiers annuels.
L'ensemble franco-néerlandais a attiré 4,7% de clients en plus l'été dernier qu'un an auparavant, avec 29,2 millions de passagers entre début juillet et fin septembre. Mais cette progression a été inférieure à l'augmentation des capacités, aboutissant à une baisse du taux de remplissage de 0,5 point à 88,8%.
Le chiffre d'affaires a crû de 2,6%, à 9,21 milliards d'euros, tandis que la marge opérationnelle est restée quasi stable à 13,1% (-0,1 point). Encore la référence était-elle basse puisque l'activité avait été lestée au début de l'été 2024 par une désaffection envers la destination de Paris en raison des Jeux olympiques.
Les chiffre d'affaires et bénéfice d'exploitation (1,2 milliard d'euros) publiés jeudi sont inférieurs aux attentes du marché: le consensus médian des analystes les avait placés respectivement à 9,4 milliards d'euros et 1,26 milliard.
Les recettes unitaires, en baisse de 0,5%, ont été plombées par la branche fret, des avions ayant été davantage immobilisés qu'attendu pour des opérations de maintenance. Transavia, qui est en train d'accroître sa flotte, a aussi pesé. Le groupe a relevé l'"effet négatif significatif" de l'augmentation de la fiscalité sur les billets d'avion en France en 2025.
Les coûts ont eux augmenté de 1,3%, dans la fourchette basse des objectifs, conséquence notamment d'un bond de 41% des redevances aéroportuaires à Amsterdam-Schiphol, la plateforme de correspondance de KLM.
Pour son directeur général Benjamin Smith, cité dans le communiqué, "Air France-KLM a une fois de plus démontré sa résilience dans un environnement difficile".
Le groupe, comme son concurrent Lufthansa, a remarqué une baisse de la demande de billets vers les Etats-Unis, qui ont pris des mesures pour limiter l'immigration et rendu plus ardue l'obtention de visas de tourisme et d'études.
Ce phénomène est visible sur le taux de remplissage des avions d'Air France et KLM desservant l'Amérique du Nord, en baisse de 1,1 point sur un an à 89%, mais aussi sur l'ensemble du réseau long courrier (-0,7 point). La classe économique est davantage affectée que les sièges plus onéreux.
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