Des juges d'instruction sont chargés d'enquêter sur les agressions au couteau survenues vendredi dans le métro parisien, dans lesquelles trois femmes ont été blessées et dont l'auteur présumé a été hospitalisé en psychiatrie ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Des juges d'instruction sont chargés depuis mercredi d'enquêter sur les agressions au couteau survenues vendredi dans le métro parisien, dans lesquelles trois femmes ont été blessées et dont l'auteur présumé a été hospitalisé en psychiatrie, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
"Le 31 décembre 2025, le parquet a ouvert une information judiciaire du chef de tentative d'homicide, en récidive pour avoir déjà été condamné pour un délit puni de 10 ans d'emprisonnement", a détaillé le parquet.
Vendredi après-midi, trois femmes ont été agressées au couteau sur la ligne 3 du métro, successivement aux stations République, Arts et Métiers puis Opéra, dans le centre de la capitale.
Les victimes se sont vu reconnaître des incapacités totales de travail (ITT) de 2, 5, et 10 jours, selon le parquet.
L'auteur présumé, un homme de 25 ans qui a pris la fuite après les agressions, a été identifié "grâce aux images de vidéosurveillance" et a ensuite été interpellé dans le Val-d'Oise, au nord de Paris, via "la géolocalisation de son téléphone portable", a expliqué le parquet vendredi soir.
Sa garde à vue a été levée samedi, "ayant été considérée comme incompatible avec son état de santé", a précisé ce jour-là le parquet.
L'homme a été hospitalisé en psychiatrie, a précisé le parquet mercredi.
"Déjà connu pour destruction de biens sous l'emprise de stupéfiants", il a "été écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement", avant d'être libéré en juillet, selon le ministère de l'Intérieur.
Initialement présenté comme un ressortissant malien ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), il dispose en réalité d'un passeport français mais n'en a jamais fait état lors des différentes procédures, selon le ministère.
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a admis mardi un "dysfonctionnement" concernant le traitement de cet homme, considéré comme "en situation irrégulière" et placé un temps en centre de rétention administrative.
Une autre agression s'est déroulée lundi sur la même ligne de métro: son auteur présumé est présenté ce mercredi en comparution immédiate pour vol aggravé avec violence et tentative d'extorsion avec violence ayant entraîné une incapacité n'excédant pas huit jours.
Le parquet, qui a ouvert initialement une enquête pour tentative de meurtre, a expliqué mercredi que l'agresseur présumé, né en juillet 1999 en Roumanie, est sous curatelle.
En état d'alcoolémie, il a été interpellé après avoir attaqué des usagers à la station Temple, dans le centre de Paris. Muni d'une tête de marteau, il a frappé une passagère au visage après qu'elle a refusé de lui "remettre tous ses effets" personnels, selon le parquet.
L'exploitation de la vidéosurveillance a révélé la commission d'une autre agression quelques instants auparavant, au préjudice d'un mineur de 17 ans, d'après la même source.
Une autre procédure a été jointe à celle-ci. Dimanche, à la station Palais Royal sur la ligne 7, une victime a reçu plus de 14 coups au visage, avant que l'agresseur ne s'empare de son téléphone. L'exploitation de la vidéosurveillance a permis l’identification du suspect, a expliqué le parquet.

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