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Futures (Marchés à terme) : Total - Proces AZF

26 avr. 2009 20:10

AZF : intérimaire "anonyme" sur le site le jour du drame

Etrange, très étrange, voire même suspect …. Alors qu’était examinée vendredi à l’audience du procès AZF la piste de l’acte volontaire, le témoignage de la courageuse Réjane Boucly fut pour le moins édifiant.

Secrétaire sur le site depuis 2000 pour le compte de la société TMG - sous-traitante de Grande-paroisse, propriétaire de l’usine - cette dernière fait état de faits particulièrement surprenants survenus durant la semaine du 21 septembre 2001, jour de la catastrophe.


Principale anomalie constatée : un intérimaire autant anonyme que muet qui sommé à plusieurs reprises de fournir papiers et de se présenter à l’accueil sécurité n’a pas obtempéré. Ce qui fait dire à Serge Biechlin, l’ancien directeur du site, prévenu à la barre "que chose extraordinaire, il y avait donc sur le site ce jour-là un intérimaire qui travaillait sans vouloir être payé ! "





Notons également pour "planter le décor" et rajouter deux pincées de sel, que cet employé « bénévole » est apparu à chaque fois accompagné par Hassan Jandoubi, lui-même suspecté un moment par la justice d’appartenir à une mouvance terroriste, voire même plus, ayant été retrouvé mort sur le site, vêtu d’un "accoutrement" que certains estiment être celui d’un « kamikaze » islamiste.

Mais revenons en détail aux propos énoncés par Réjane Boucly, chargée de la facturation et de la gestion du personnel de la société TMG et des sous-traitants que cette dernière emploie sur le site.

Venue à la barre pour témoigner des "anomalies" constatées les jours précédents la fatale journée du 21 septembre, l’ancienne secrétaire précise qu’un intérimaire est venu "trois fois se traîner dans l’usine". Signalée au poste de garde, cette personne n’a pas daigné bon de se présenter à l’accueil sécurité pour régler les aspects sécuritaires et administratifs, tel qu’il lui avait été demandé.

Alors que Réjane Boucly lui a avait demandé de prendre contact avec la société d’intérim Adecco en vue de se faire embaucher par elle, conformément aux accords conclus entre les deux entreprises, l’inconnu a semble-t-il préférer travailler bénévolement …. Puisque qu’aucune formalité administrative le concernant n’a pu être établie, et ceci de son fait.

Craignant le jour de la catastrophe que la personne soit sous les décombres, l’ancienne secrétaire de TMG en a informé la police, qui semble-t-il s’est montré très peu intéressée par le « sujet » …

Réjane Boucly l’énonce même haut et fort : « à ce jour Mr Do Santos (PJ) ne m’a toujours pas présenté les photos pour permettre de l’ identifier ».

Elle précise par ailleurs, que lors de ses interrogatoires, elle a été "mise en situation émotionnelle difficile", les policiers n’hésitant pas à lui parler en ces termes : "si vous continuez, on va vous envoyer Allègre" ….

Autre fait troublant : dans la liste des intérimaires présents sur le site - document remis par son patron chez TMG, Monsieur Bourgeois - deux intérimaires manquent à l’appel. Alors que Réjane Boucly lui en fait part, ce dernier refuse de les inclure dans la liste établie dans le cadre de la cellule de la crise mise en place par TMG suite à la catastrophe.

Les deux journalistes d’investigation, Anne-Marie Casteret et Marc Mennessier, pourtant de fins limiers et très au fait du dossier n’ont pu mettre la « main » sur les deux personnes concernées.

En tout état de cause, la secrétaire l’affirme fermement : toutes deux intérimaires chez ADECCO, elles ont travaillé sur le site d’AZF durant la semaine du 21 septembre 2001.

Réjane Boucly confirme par ailleurs que Hassan Jandoubi parlait arabe, ajoutant que le commissaire avait essayé de lui faire dire le contraire.

L’ancienne secrétaire estime par ailleurs qu’elle n’a pas eu « libre cours à s’exprimer avec Mr Badji », considérant que les policiers Belaval et ses collègues ont été dépourvus de toute attitude objective.

S’exprimant sur sa déclaration écrite établie à la demande du CHSCT de l’usine Grande-Paroisse : « Ce n’est pas moi qui ai tapé ce texte, mais j’aurai bien aimé, j’aurai mis mes propres mots » affirme-t-elle à la barre.

Alors qu’il lui ai demandé lors de l’interrogatoire des précisions sur l’endroit où le chef des pompiers a retrouve le corps d’Hassan Jandoubi, elle précise qu’ayant peur de se tromper sur l’endroit précis, elle a demandé à la PJ d’aller sur le site pour confirmer l’endroit. Aucune suite n’a été donnée à sa requête …

Or, Réjane Boucly le précise : elle ne connaissait pas l’usine sur le terrain mais en temps que secrétaire. En vue d’améliorer sa perception des lieux pour faciliter sa mission d’établissement des factures et de la paie via notamment suivi de pointages horaires, elle a pu visiter l’usine par deux fois, et à sa demande.

S’agissant plus particulièrement de l’identification de l’intérimaire anonyme, il s’agit selon elle d’un individu « trapu, cheveux courts, mat yeux noirs, plus petit que Jandoubi ».

Alors qu’il semble clair que Réjane Boucly a insisté pour pouvoir identifier le personnage auprès de la police, elle précise que si la PJ est certes allée chez la belle sœur avec les photos, cette dernière était alors poly-traumatisée, avec un œil déficient …. Proposant aux policiers de passer chez elle après avoir rendu visite à sa belle-sœur …. Réjane les attend toujours ….

Concernant Hassan Jandoubi dont un chauffeur a fait auparavant un portrait pour le moins édifiant à la barre, la secrétaire précise que travaillant dans la même bureau que Mr Pons, chef d'équipe, ce dernier lui avait signalé aux alentours du 19 septembre des problèmes liés au travail des intérimaires générant des tensions. Réjane Boucly en a certes fait état devant la police, mais cela n’a pas été entendu ….

Ayant eu des contacts avec Mme Jandoubi dans le cadre de la cellule de crise - passant outre la consigne qui lui avait été faite de ne pas s’occuper des intérimaires – la secrétaire précise que l’épouse du manutentionnaire décédé sur le site lui a demandé s’il était possible de récupérer « pour raisons sentimentales » des affaires personnelles de son mari Hassan Jandoubi - un sweet shirt, un sac de sport - dans la voiture de ce dernier, immatriculé en Allemagne.

Troublant tout de même puisque lors de la perquisition faite par la PJ au domicile de Jandoubi, plusieurs jours après le drame, sa veuve avait expliqué qu'elle s'était débarrassée des affaires personnelles de son mari, lesquelles lui rappelaient trop douloureusement la catastrophe …. Ce qui fait dire à certains que l’appartement a été « nettoyé », « stérilisé » …

Par Elisabeth Studer le 26 avril 2009

2 réponses

  • 04 juin 2009 11:01

    Ce procès est pathétique.
    Les experts sont là pour parasiter la vérité. Van Schendel et compagnie quelle honte !
    Petit détail troublant dont je n’ai pas parlé à la barre. Le jour J , un pompier m’a demandé d’identifier les corps situés morgue 2, j’ai bien sûr informé les secours que je connaissais peu de monde à cette époque du personnel GP mais toutefois s’il s’agissait de personnel TMG je pourrais effectivement reconnaitre mes collègues. Deux personnes m’ont donc ouvert les poches afin de procéder à une éventuelle identification… (…) je passe les détails mais à la fin il y avait deux corps emballés, j’ai donc dit : « et cela alors vous ne voulez pas me les montrer ? » Un homme en civil m’a répondu non ce n’est pas la peine … j’ai dit : vous savez donc leurs identités ? … Réponse : Non ce n’est pas la peine de savoir le nom de ces personnes… je signale que ces corps étaient à l’écart de cette morgue 2.
    Pourquoi ce jour là a-t-on censuré la possibilité d’identifier deux personnes ?
    Ces personnes n’étaient pas des salariés sur le site alors ? Ce détails concorderait avec le trouble de cette fameuse liste que Monsieur Thomas Gildas DRH a remis au Colonel Donin et lors ce cette confrontation il y a bien un imbroglio c’est indéniable. C’est une déchéance totale et j’éprouve une telle rage face à ces non-dits. Sur le compte rendu du chsct il y a un schéma sur lequel j’ai dessiné ces deux corps, mais malgré mes interrogations en tout cas celles là ont été vite détournées et banalisées.
    J’ai par la suite pris contact avec la logistique d’évacuation des personnes décédées, on m’a confirmé qu’un transport était supervisé par deux personnes de l’armée. Bien évidemment impossible d’avoir plus de renseignements.
    Irrésistiblement ces réflexions m’ont ramenée à contacter d’autres personnes pour débattre de ce sujet sensible c’est alors que l’une d’entre elle a verbalisé des insinuations très claires me parlant d’un salarié de la SNPE qui était soi-disant suicidé et retrouvé pendu et qu’il fallait que j’arrête tout de suite de fouiner si je ne voulais pas me retrouver dans la même situation inconfortable – un accident est si vite arrivé !
    Carpe diem. Toutes ces magouilles qui ont gravites ce jour sur le site… Je connais une personne qui a pris des photos des victimes décédées, mais ces photos ne sont pas dans le dossier d’instruction. Savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles déclencheraient l’effondrement de la thèse officielle tel un jeu de carte qui s’écroule.
    Et puisque nous sommes en pleine physique théorique, je médite souvent sur la réplique de ce procès. L’espace est un champ d’opérations linéaires : « Absurde ! Le ciel est bleu et les oiseaux y volent ». Non, la causalité de ce drame n’a rien de linéaire, et pourtant les faits sont plus faciles à raconter dans une apparente linéarité, dans un enchainement qui se veut logique.
    Et je m’adresse aussi aux amis de mes persécuteurs de la PJ, pas la peine de venir me faire changer d’avis sur les marches du Tribunal, cela ne fait que renforcer mon ressentiment sur toutes ces magouilles de Secret d’Etat.
    Ex secrétaire TMG (Réjane)


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