Souvent beaucoup pour en parler. Mais personne pour payer ni partager........
c'est 32 euros et payé par GI. De rien...
Le titre Latécoère (LAT, Isin FR0000032278) est une endormie qui cherche à se réveiller. La cherté générale du marché conduit certains à se repencher sur des “petits dossiers” et il est évident qu’il y a une redécouverte de Latécoère par quelques investisseurs qui ramassent de grosses lignes pour l’instant. Ils sont assez habiles d’ailleurs, il y avait une lassitude étrange du marché pour cette entreprise qui a respecté à 100% ses objectifs de résultats (marge opérationnelle, tréflux...) en 2016 et qui va passer à une marge à deux chiffres (10% du chiffre d’affaires et plus) en 2017. Discrète sur l’énorme profit à venir de part la cession des terrains du centre de Toulouse (usine actuelle, peu éloignée du centre au nord de la gare Matabiau) et la construction d’une nouvelle usine bien plus productive “très aidée” (il faut garder les emplois sur Toulouse), la direction pourrait donner un peu plus de détails une fois les élections passées. L’opération immobilière de Toulouse est une affaire en or pour Latécoère, avec non seulement une grosse rentrée d’argent mais aussi une forte augmentation de la productivité, un peu à la manière de Figeac Aero, qui a des usines neuves. Malgré le rebond récent de 15% en une semaine, le cours actuel d’environ 4,35 euros ce mardi matin est à peine plus élevé que celui du premier janvier.
Le plus haut ajusté sur trois ans est de 12,96 euros et l’entreprise s’est bien améliorée sur la période. L’affaire s’est désendettée à 100%, elle a vendu pour une coquette somme sa division services et elle gagne des marchés vu son expertise. Latécoère, au travers de sa branche systèmes d'interconnexion, vient tout juste d’annoncer avoir signé un contrat avec Mitsubishi Aircraft relatif au développement de l'EWIS (Electrical Wiring Interconnection System, connectique électrique, câblage) du jet régional MRJ de Mitsubishi. Les équipes de Latécoère travailleront en étroite collaboration avec celles de Mitsubishi tout au long de la conception, du développement, de la fabrication et de l'installation de l'EWIS et accompagneront Mitsubishi Aircraft dans sa campagne de certification. Ce nouveau marché est une illustration de la stratégie du Plan de Transformation 2020 au sein de la branche systèmes d'interconnexion. Yannick Assouad, nouvelle directrice générale de l'équipementier aéronautique (qui vient de chez Zodiac Aerospace) a un carnet d’adresses étoffé. Lors de la publication de ses comptes de 2016, Latécoère avait douché le marché en disant s’attendre à une baisse de 6% de son CA en 2017, malgré son énorme carnet de commandes, du fait des plans de production de ses clients les avionneurs. Pourtant, le chiffre d'affaires de Latécoère s'est établi à 172,6 millions d'euros au titre du premier trimestre, en hausse de 0,8%.
La branche 'Aérostructure', principal métier du groupe, a vu ses revenus reculer de 2,7% à 102,1 millions d'euros en raison des baisses de cadence de l'A380, de celle des Falcon 7X/8X et de l'Embraer E1, avant que la montée en puissance du programme Embraer E2 ne prenne partiellement le relais. Le pôle 'Systèmes d'Interconnexion' a en revanche enregistré une augmentation de 6,3% de son chiffre d'affaires à 70,5 millions d'euros (+2,4% à taux de change constant). Cette activité continue à bénéficier de la montée en cadence du programme A350, en partie impactée par les moindres volumes de l'A380, les cadences de l’A330 sont stables désormais, mais tout va dépendre du Salon du Bourget où Airbus signe ses contrats principaux. Comme annoncé, l'impact A350 s'atténuera progressivement tout au long de l'année 2017. Latécoère poursuit le déploiement de son plan de 'Transformation 2020' et a confirmé ses objectifs communiqués en mars 2017, à savoir un chiffre d'affaires en baisse à taux de change constant, un résultat opérationnel courant (ROC) en légère amélioration et un tréflux (free cash flow) positif sur l'année 2017. Cela donne 60 millions € de résultat opérationnel au minimum en 2017 et un très beau résultat net qui peut permettre d’envisager la reprise de la distribution d’un dividende (0,10 € par action?).
Notre conseil : Entre 4,30 € et 4,40 € ce mardi, nous sommes toujours fortement acheteurs. On renforce la ligne du “France” en achetant 11.000 titres, visant 7 à 8€ à court terme. Objectif de 12 à 13 € à horizon de dix-huit mois. Marché désormais très liquide.