Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Investissement obligataire : 4 erreurs à ne pas commettre
information fournie par Café de la Bourse 16/05/2024 à 10:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Vous vous intéressez aux obligations ? Ces dernières s'apparentent à des titres de dette émis soit par une entreprise, soit par un gouvernement. En achetant une obligation, vous prêtez de l'argent à un émetteur qui est censé vous rembourser le principal (le montant emprunté) à une date ultérieure déterminée (la maturité de l'obligation), en plus de vous verser des intérêts réguliers pendant la durée de détention de ladite obligation (coupon).

Cet échange peut se faire sur deux marchés : le marché primaire et le marché secondaire. Le marché primaire permet l'émission de nouvelles obligations et leurs premiers achats par les investisseurs. Ensuite, les obligations peuvent ensuite être échangées entre investisseurs sur le marché secondaire.

L'investissement dans les obligations représente souvent une option intéressante pour certains investisseurs qui veulent créer un portefeuille diversifié avec une classe d'actifs considérée comme peu risquée.

En plus, elles offrent un revenu régulier, une stabilité du capital et une certaine protection contre l'inflation dans certains cas. Cependant, il est important de connaître les différents types d'obligations disponibles et les risques associés à chaque type avant de choisir d'intégrer des obligations à votre portefeuille.

Découvrons dans cet article 4 erreurs à ne pas faire lorsque vous décidez d'investir sur le marché obligataire.

1e erreur : ne pas bien comprendre la relation entre taux d'intérêt, prix d'une obligation et rendement d'une obligation

De nombreux investisseurs décident d'investir dans les obligations sans saisir la relation qui existe entre les taux d'intérêt, le prix d'une obligation et le rendement de cette dernière. Or, les anticipations d'une modification potentielle de politique monétaire et les changements de taux d'intérêt réels sont les facteurs principaux impactant le prix et le rendement des obligations.

De manière générale, il faut retenir que le prix des obligations et les taux d'intérêt ont une relation inverse, alors que le rendement d'une obligation et les taux d'intérêt évoluent dans le même sens. Ainsi, le prix des obligations et leur rendement ont une relation inverse.

Le prix d'une obligation existante augmentera sur le marché secondaire lors d'une baisse des taux d'intérêt.

En effet, les nouvelles obligations qui vont être émises auront un taux d'intérêt plus faible, ce qui va rendre votre obligation existante plus intéressante sur le marché secondaire car un taux d'intérêt plus élevé y est attaché. Les investisseurs sont donc prêts à payer plus pour obtenir votre obligation. Lorsque de nouveaux placements offrent des rendements plus faibles et que le prix de votre obligation augmente, le rendement de votre obligation (rendement des intérêts perçus) peut diminuer.

À l'inverse, le prix de l'obligation déjà émise baissera sur le marché secondaire lors d'une hausse des taux d'intérêt.

Les nouvelles obligations émises avec des taux d'intérêt plus élevés rendent votre obligation associée d'un taux d'intérêt plus bas, moins intéressante sur le marché secondaire. Lorsque de nouveaux placements offrent des rendements plus élevés et que le prix de votre obligation diminue, le rendement de votre obligation peut augmenter.

2e erreur : ne pas prendre le temps de sélectionner une obligation en fonction de son profil

Certains investisseurs confondent à tort les obligations souveraines émises par des gouvernements stables avec les obligations d'entreprises privées, ce qui peut les conduire à considérer à tort que les obligations sont des placements sans risque.

Même les obligations de la plus haute qualité comportent certains risques comme le risque de crédit, le risque d'inflation, le risque de taux d'intérêt, le risque de liquidité, le risque de réglementation ou encore le risque de change si vous investissez dans une devise étrangère.

Souvent, les investisseurs ne consacrent pas suffisamment de temps à la sélection d'obligations adaptées à leur profil de risque et à leurs objectifs d'investissement, car ils estiment que les obligations sont des placements sans risque.

Or le marché obligataire propose une large gamme d'obligations souveraines ou d'entreprise émises par des émetteurs de différents secteurs d'activité ou de différentes parties du monde qui proposent donc des niveaux de risque et des niveaux de rendement potentiels variés.

Vous devez alors prendre en compte votre profil de risque, qui dépend de facteurs comme votre âge, votre situation professionnelle, votre situation personnelle, vos besoins de liquidité à venir et vos objectifs d'investissement, pour choisir les meilleures obligations pour vous.

Les obligations peuvent aussi jouer des rôles différents dans un portefeuille en fonction des objectifs de l'investisseur.

Par exemple, un investisseur cherchant un revenu régulier privilégiera des obligations de qualité offrant des coupons stables, tandis qu'un investisseur visant une croissance du capital pourra envisager des obligations plus risquées offrant un potentiel de rendement plus élevé.

3e erreur : ne considérer que la note de crédit de l'obligation

Beaucoup investisseurs commettent l'erreur de se fier uniquement à la note de crédit de l'émetteur lorsqu'ils évaluent une obligation, puisqu'elles permettent souvent de déterminer le risque d'une obligation (et donc son potentiel de croissance). Cependant, elle ne doit pas être le seul critère pris en compte.

La principale raison souvent avancée est le manque d'objectivité des agences de notation, telles que Standard & Poor's, Fitch Ratings ou Moody's, qui sont rémunérées par l'émetteur pour fournir une note de crédit.

De plus, outre le risque de crédit, d'autres facteurs peuvent influencer le profil de risque global d'une obligation, notamment le risque de taux d'intérêt, le risque de liquidité et le risque de change.

Il est également important d'évaluer le profil de risque global de l'émetteur en prenant le temps de bien comprendre qui il est et ce qu'il offre (dans le cas d'une entreprise) ou la stabilité de son régime politique (dans le cas d'un pays).

Pour une entreprise, il faudra par exemple prendre en compte sa situation financière, son niveau d'endettement, sa capacité à générer des flux de trésorerie, ses perspectives de croissance, la cyclicité de ses produits ou services, etc.

Pour un pays, il sera intéressant de se pencher sur le parti politique au pouvoir, ses objectifs, ses challenges, la solidité économique du pays, sa discipline fiscale, son cadre juridique ou encore des facteurs géopolitiques.

Prendre en considération la duration de l'obligation, c'est-à-dire la sensibilité de cette dernière aux variations des taux d'intérêt, est également important, tout comme le niveau de liquidité de l'obligation en question.

Enfin, il est important de tenir compte des conditions spécifiques de l'émission de l'obligation en question, car elles pourraient affecter son niveau de risque et son rendement, comme les clauses de protection ou les clauses de subordination.

4e erreur : ne pas profiter des variations du marché obligataire secondaire et conserver son obligation jusqu'à maturité

La majorité des investisseurs en obligations, notamment les débutants, ne tiennent pas compte des fluctuations du marché obligataire secondaire et décident de conserver leurs obligations jusqu'à leur date d'échéance.

Bien que cette approche puisse être une bonne idée dans certains cas, elle peut aussi limiter le potentiel de rendement de ces investisseurs et les exposer à des risques supplémentaires en fonction du contexte général du marché, des taux d'intérêt et des anticipations des changements de politique monétaire de la part des banques centrales.

Alors, pourquoi il peut être intéressant de ne pas conserver les obligations jusqu'à leurs échéances ? Tout simplement à cause des opportunités de rendement manquées. Le marché obligataire est en constante évolution avec des prix qui fluctuent en fonction de la demande et de l'offre influencée par de nombreux facteurs.

En conservant une obligation jusqu'à son échéance, les investisseurs renoncent à l'opportunité de vendre l'obligation à un prix supérieur si sa valeur augmente sur le marché secondaire (vente qui pourrait permettre de réaliser un profit).

Comme toujours, il est important de prendre en compte le contexte global et les anticipations des investisseurs sur les politiques monétaires pour déterminer quelles sont les meilleures décisions d'investissement à prendre avec vos obligations : conserver jusqu'à maturité ou vendre avant si une opportunité de profit intéressante se présente.

1 commentaire

  • 16 mai 11:55

    Lorsque de nouveaux placements offrent des rendements plus élevés et que le prix de votre obligation diminue, le rendement de votre obligation peut augmenter : non pas PEUT car il augmente automatiquement, mécaniquement, mathématiquement !


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.