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Systra en examen après l’accident de TGV en Alsace
information fournie par Reuters 19/12/2017 à 20:04

SYSTRA EN EXAMEN APRÈS L’ACCIDENT DE TGV EN ALSACE

SYSTRA EN EXAMEN APRÈS L’ACCIDENT DE TGV EN ALSACE

PARIS (Reuters) - Systra, une filiale d'ingénierie de la SNCF et de la RATP, a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires dans l'enquête sur l'accident d'une rame d'essai du TGV Est qui a fait 11 morts et 21 blessés le 14 novembre 2015 en Alsace, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

"La société Systra a été mise en examen aujourd'hui par le juge d'instruction des chefs de blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement", a dit cette source.

Systra a officiellement "pris acte" de cette mise en examen, ajoutant dans une déclaration : "Dans ce cadre, Systra s'attachera à démontrer qu'elle n'a commis aucun délit".

"La procédure n'affecte pas le fonctionnement de l'entreprise qui poursuit ses activités normalement", ajoute Systra.

La SNCF est elle-même convoquée mercredi par les deux juges d'instruction en charge du dossier, Nicolas Aubertin et Fabienne Bernard, en vue de sa mise en examen.

Trois membres de l’équipe technique présente à bord du train, deux salariés de la SNCF et un de Systra, l’ont déjà été dans cette affaire.

Le rapport des experts judiciaires, rendu en octobre dernier, explique ce premier accident mortel dans l’histoire TGV par une impréparation et une mauvaise évaluation du risque conjuguée à une expérience ou une formation insuffisante du personnel.

"Systra a confié la définition, l’organisation et la conduite des essais en survitesse à du personnel n’ayant pas l’expérience des essais en survitesse, et n’a pas compensé cette inexpérience par une formation appropriée et un accompagnement adapté à ce type d’essais", affirme le rapport qui reprend, quasi mot pour mot, la même formulation pour le personnel de conduite de la SNCF.

La rame, qui effectuait sa dernière marche d'essai sur le tracé de la deuxième phase de la ligne à grande vitesse du TGV Est, était sortie des voies à l’entrée d’une courbe précédant le passage d’un pont à Eckwersheim (Bas-Rhin), alors qu’il roulait à 265 km/h au lieu des 176 théoriquement prescrits.

Les experts reprochent notamment aux responsables des essais d’avoir validé une vitesse de 330 kilomètres/heure sur les trois kilomètres précédant le déraillement, qui n’était « pas réaliste » et ne pouvait que conduire à l’accident.

En revanche, ils ne mettent pas en cause, sinon à la marge, la présence "d’invités", au nombre de 19, à bord de la rame. "Le nombre total de personnes à bord est au maximum de 30, exceptionnellement porté à 50 sur accord du chef de bord. Il y avait 53 personnes à bord lors de l’accident", relèvent-ils en citant un règlement de Systra.

(Gilbert Reilhac et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 19 décembre 20:35

    mais au fait : la SNCF c'est l'état et son régime spécial, vous avez dit spécial??


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