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« On pourrait avoir un marché en deux temps dans les prochains mois » (Pictet AM)
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 20/06/2017 à 17:42

Le groupe Pictet présentait la semaine dernière son analyse des marchés pour le second semestre de l’année 2017. Christophe Donay, responsable de la recherche économique et de l’allocation d’actifs chez Pictet, reste confiant pour les six prochains mois malgré de nombreuses incertitudes.

Les marchés actions se portent bien depuis le début de l’année, même si pour Christophe Donay, stratégiste chez Pictet, deux périodes différentes doivent être distinguées : « À partir de l’élection de Donald Trump, les marchés actions ont connu une hausse à une vitesse trois fois supérieure à leur moyenne de long terme. Mais depuis le mois de mars [aux Etats-Unis] et mai en Europe, les marchés connaissent une pause ».

De même, à l’avenir, « On pourrait aussi avoir un marché en deux temps dans les prochains mois » envisage-t-il. « Dans un premier temps, on pourrait avoir une poursuite de la pause, puis les marchés pourraient renouer avec leur tendance haussière ».

De nombreuses incertitudes restent présentes

La poursuite de cette « pause » au cours de l’été pourrait néanmoins être émaillée de mauvaises surprises. « Pendant ce temps de patience, il y a bien sûr des risques car le marché ne peut accepter aucune déception à cause des valorisations déjà tendues » reconnaît Christophe Donay, faisant notamment allusion aux marchés américains.

Une déception pourrait notamment venir des Etats-Unis. Le stratégiste de Pictet regrette que le cycle économique américain reste « mou » et « sans accélération de la croissance ». Surtout, « On intègre [dans nos prévisions] une déception sur la politique fiscale de Donald Trump » explique-t-il. « La probabilité qu’il mette en place une politique budgétaire radicale s’affaiblit ».

Dans la même idée, au cours des derniers mois, « Le marché a joué le "reflation trade" », c’est-à-dire le retour de l’inflation et l’éloignement du risque déflationniste. « Mais l’inflation sous-jacente devrait rester autour de 1%, donc piquer du nez. Le "reflation trade" est désormais derrière nous et le marché perd donc un moteur » reconnaît Christophe Donay.

L’évolution des politiques monétaires représente également, dans une moindre mesure, une source d’incertitude. « Maintenant que les banques centrales se retirent, la visibilité se réduit mais les Etats peuvent redonner de la visibilité [aux investisseurs] en agissant sur la politique budgétaire. Mais cette politique fiscale, on ne l’a pas pour l’instant » déplore-t-il.

Pas de véritable déception économique à l’horizon

Malgré ces sources de prudence, Christophe Donay reste optimiste et met l’accent sur les éléments rassurants.

En zone euro comme aux Etats-Unis, « Les actions montent grâce à la croissance des profits » explique-t-il, ce qui permet de compenser l’arrêt d’autres moteurs ayant soutenu la hausse des marchés. En zone euro en particulier, « Les perspectives sont encourageantes pour l’investissement et l’emploi » mentionne-t-il.

Surtout, des deux côtés de l’Atlantique, « Après trois ans de déception sur les profits, on aura une croissance des bénéfices à deux chiffres. On ne sera pas déçu comme les autres années. D’où le fait que la hausse pourrait se poursuivre sur les marchés actions ».

Le stratégiste considère notamment que « Si fin 2017, les prévisions intègrent de nouveau 10 à 12% de croissance des profits pour l’année 2018, les marchés pourraient monter dès la fin d’année 2017 », par anticipation.

« On reste donc dès maintenant surpondérés sur les actions (…). Fabriquer un scénario de déception économique, moi je n’y arrive pas » a-t-il conclu, tout en restant prudent du fait des incertitudes évoquées.

H24 Finance pour Boursorama.

3 commentaires

  • 20 juin 19:05

    beaucoup d''etats ne pourront jamais rembourser leur dette. beaucoup de compagnies ont des dettes qui mettent en péril leur avenir, surtout avec des taux à la hausse. les banques de beaucoup de pays ont des prêts qui ne seront jamais remboursés, sur des actifs qui ne valent rien. sinon, tout va bien.


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