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Marchés : « On a des craintes, mais pas à court terme »
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 14/03/2017 à 14:55

La société de gestion Pictet AM a récemment présenté ses perspectives trimestrielles sur les marchés actions à l'occasion d'une conférence donnée à Paris. Frédéric Rollin, stratégiste chez Pictet AM, reste optimiste à court terme mais conscient de certains risques à plus long terme.

Le calme plat se poursuit depuis de nombreuses semaines sur les marchés, les principaux indices boursiers comme le CAC40, le Dow Jones ou le S&P 500 enregistrant une volatilité très réduite depuis le début de l'année.

La confiance semble toujours de mise dans l'esprit des investisseurs, ceux-ci se raccrochant aux bons indicateurs économiques conjoncturels régulièrement publiés aux Etats-Unis et en Europe.

Les investisseurs professionnels ont quant à eux tendance, depuis la fin d'année dernière, à sortir des marchés obligataires pour se prémunir d'une éventuelle remontée rapide des taux, réallouant leurs capitaux vers les marchés actions en participant à la hausse de ces derniers malgré des valorisations devenues élevées.

C'est dans ce contexte d'optimisme peut-être exagéré que Frédéric Rollin, stratégiste chez Pictet AM, présente ses convictions sur les marchés.

Négatifs sur les actions américaines, positifs sur l'Europe

« Sur les actions américaines, on n'est pas très optimistes. On discute de la fin du mouvement haussier » explique le stratégiste, considérant que les investisseurs sur le marché américain sont devenus « complaisants » dans un contexte de marchés aux « valorisations tendues ».

En zone euro, « On s'approche en fin d'année ou au début de l'an prochain d'un début de normalisation des taux de la BCE. Il n'est pas sûr que cela soit bien intégré dans le marché » avertit le stratégiste, ayant surtout dans le viseur les marchés obligataires.

De manière évidente, Frédéric Rollin souligne à court terme une augmentation de l'incertitude politique en zone euro, notamment à l'approche des élections françaises, mais reste malgré tout globalement positif sur les perspectives des actions du Vieux continent, qui conserveraient toujours un potentiel d'appréciation, notamment en cas de soulagement politique.

Pictet préfère cependant les actions du Japon, où la conjoncture économique est redevenue bonne et sans risque politique. Pictet s'enthousiasme notamment d'un rebond de la consommation des ménages et de la production industrielle observé au Japon depuis quelques mois.

Pétrole : « Une phase de digestion après beaucoup d'optimisme »

En-dehors du trio US-Europe-Japon, « La Russie reste l'un de nos marchés préférés depuis plusieurs mois » explique Frédéric Rollin, l'économie russe arrivant dans une phase de reprise cyclique soutenue par une baisse des taux de la banque centrale et une reprise du crédit aux entreprises après deux à trois ans de vaches maigres entre 2014 et 2016.

Réagissant à la rechute des prix du pétrole observée la semaine dernière, constituant une menace pour la reprise économique russe, Frédéric Rollin estime que cette rechute « semble limitée et correspond plutôt à une phase de digestion après beaucoup d'optimisme » sur la reprise de l'or noir.

Chine : « On a des craintes, mais pas à court terme »

En Chine, Pictet observe une nouvelle dégradation de certains indicateurs, avec notamment un ralentissement des dépenses gouvernementales ainsi qu'une ré-accélération des sorties de capitaux hors de Chine depuis six mois.

« Malgré tout, les problèmes semblent remis à plus tard » sur le dossier chinois explique Frédéric Rollin, pour qui « il n'y a pas de problème à venir dans les 12 prochains mois » sur ce sujet que l'on sait sensible.

« On a des craintes, mais pas à court terme » résume-t-il. « En Chine, les niveaux de dettes sont sans précédent à cause de certains excès de crédit, ce qui dans deux tiers des cas débouche sur une crise financière ». Mais le stratégiste se veut rassurant : « La Chine a encore des moyens pour gérer cela de manière progressive ».

« On aime bien l'Inde également », mentionne enfin Frédéric Rollin pour terminer son tour du monde des marchés mondiaux, partant de l'idée que l'Inde est l'un des seuls grands pays émergents conservant encore « un potentiel de croissance de long terme important ».

Investir à l'étranger avec un PEA : les solutions existent !

En France, beaucoup d'investisseurs particuliers restent en-dehors des marchés actions étrangers, partant souvent de l'idée qu'ils ne peuvent acheter que des actions françaises à travers leur PEA. Cette règle est néanmoins devenue indirectement révolue depuis plusieurs années.

Pour rappel, les particuliers investissant à travers un PEA peuvent répliquer les performances des indices boursiers étrangers à travers plusieurs ETF éligibles à ce type de compte, parmi lesquels se trouvent par exemple Lyxor Topix PEA (actions japonaises), Lyxor Russia PEA (actions russes), Amundi ETF India (actions indiennes) ou encore Lyxor PEA China Entreprise (actions chinoises, potentiellement très risquées).

Les trackers sur indices américains éligibles au PEA restent un peu mieux connus des particuliers, avec par exemple Amundi ETF S&P 500 ou Lyxor Nasdaq-100 PEA .

Chacun de ces trackers reproduit un indice boursier national, sans forcément procéder à une couverture du risque de change.

Les investisseurs ne souhaitant pas réaliser leur allocation géographique eux-mêmes peuvent également se tourner, notamment dans le cadre d'une assurance-vie, vers le monde des OPCVM gérés par des sociétés de gestion.

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1 commentaire

  • 15 mars 13:42

    En ce moment, la bonne affaire c'est EDF. x2 ou x3 à échéance d'un an


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