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Les entreprises françaises confrontées au défi de la cybersécurité
information fournie par Reuters 16/11/2017 à 17:01

    * Les entreprises restent vulnérables aux cyberattaques 
    * Des dépenses de sécurité qui pèsent sur les budgets 
    * Les professionnels jugent ces investissements 
sous-dimensionnés 
 
    par Jean-François Rosnoblet 
    AIX-EN-PROVENCE, 16 novembre (Reuters) - Le défi de la 
protection numérique s'impose aux entreprises françaises, 
contraintes de réévaluer leur système de défense face à des 
menaces croissantes qui "bouleversent" les modèles économiques, 
jugent les professionnels de la cybersécurité. 
    Réunis à Aix-en-Provence à l'occasion de la 2e édition du 
colloque Sécurité économique et compétitivité des entreprises en 
Méditerranée (Secem), organisé mercredi, ils ont tenté de tirer 
les enseignements des spectaculaires cyberattaques du printemps. 
    L'approche des enjeux de cybersécurité a changé de dimension 
après les attaques perpétrées avec les logiciels malveillants 
WannaCry et NoPetya contre les systèmes informatiques du pôle de 
santé britannique NHS, des chemins de fer allemands, de 
l'opérateur de télécoms espagnol Telefonica  TEF.MC  ou de 
l'entreprise française Saint-Gobain  SGOB.PA , pour réclamer le 
versement d'une rançon en échange des données dérobées.  
    "WannaCry, c'est 420.000 victimes dans 174 pays pour un coût 
global estimé à plus d'un milliard de dollars pour les 
entreprises touchées", a résumé la directrice de Cybercercle, 
Bénédicte Pillet. 
    La vague d'attaques informatiques a perturbé les activités 
de dizaines d'entreprises, dont le constructeur automobile 
français Renault  RENA.PA , contraint de maintenir à l'arrêt 
certaines lignes de production à titre préventif. 
     
    VULNÉRABILITÉ 
    "Pour Saint-Gobain, c'est 250 millions d'euros d'impact sur 
le chiffre d'affaires", a affirmé le délégué régional de 
l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information 
(Anssi), Moïse Moyal. 
    "On est dans une révolution sociétale et économique autour 
de la transformation numérique. C'est devenu un sujet porté à 
très haut niveau de la gouvernance des entreprises car cette 
transformation augmente la surface d'attaque", ajoute-t-il. 
    Ces attaques ont mis en lumière la vulnérabilité des 
entreprises dans ce domaine. 
    "En 2025, il y aura 5 milliards d'internautes dans le monde, 
donc 5 milliards de victimes potentielles dans un univers 
hyperconnecté où la donnée sera tellement sensible que tout le 
reste deviendra périphérique", souligne le général Marc 
Watin-Auguard, fondateur du Forum international de cybersécurité 
(FIC). 
    "Par rapport à la criminalité du monde réel, on se retrouve 
avec des milliers de victimes réparties sur l'ensemble de la 
planète. On est dans une cybercriminalité mondiale, qui est la 
plaie des entreprises dont certaines sont mortes pour ne pas 
avoir su s'adapter et se protéger", dit-il.  
    La protection numérique des entreprises constitue une 
dépense non négligeable qui freine parfois les investissements, 
dans un contexte où l'explosion des données induit une 
augmentation significative des coûts. 
    "On ne fait pas de la sécurité pour le plaisir, mais la 
transformation numérique bouleverse les modèles économiques et 
oblige les entreprises à protéger et à proportionner la sécurité 
de leurs données sensibles", affirme le directeur de la 
stratégie chez Orange cyberdéfense  ORAN.PA . 
    Le groupe de téléphonie a annoncé au mois d'octobre que ses 
activités de cybersécurité représenteraient quelque 350 millions 
d'ici 2020 contre 250 millions actuellement.  
     
    HAUSSE DES INVESTISSEMENTS DE SÉCURITÉ 
    Il prévoit de recruter 1.000 salariés supplémentaires dans 
cette entité d'ici 2020, une division qui emploie actuellement 
1.200 personnes, avec l'ambition de devenir "un leader en 
Europe".  
    Les professionnels jugent pourtant les budgets dans ce 
domaine largement sous-dimensionnés par rapport à la menace.  
    En France, les entreprises ont enregistré au cours des 12 
derniers mois une augmentation de 50% des pertes financières 
liées aux cyberattaques, des pertes estimées à 2,25 millions 
d'euros en moyenne par le cabinet de conseil et d'audit PwC dans 
une étude publiée début novembre. 
    De même source, on précise qu'elles ont investi en moyenne 
4,3 millions d'euros dans la sécurité de leurs systèmes 
d'information au cours des 12 derniers mois, soit une hausse de 
10,2% par rapport à 2016 pour 4.550 incidents recensés en un an. 
    Dans ce contexte, la législation européenne va se durcir, en 
mai 2018, avec l'obligation pour les entreprises et les 
administrations de communiquer les violations de la 
confidentialité des données personnelles de citoyens européens, 
sous peine de sanctions financières importantes. 
    L'étude PwC note que plus d'une entreprise sur dix dans le 
monde (14%) déclarent encore n'avoir engagé aucune démarche de 
mise en conformité à ce nouveau règlement. En France, environ 9% 
des entreprises n'ont pas encore entrepris de changement.  
 
 (Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet) 
 

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1 commentaire

  • 17 novembre 11:26

    "Les professionnels jugent ces investissements sous-dimensionnés "!!! Les professionnels de quoi? Ceux qui vendent les systèmes de protection? Cette affirmation est à peu près du même tonneau que celles des dirigeants de concession auto qui se plaignent que leurs clients n'achètent pas une voiture neuve chaque année voir tous les 6 mois! Si tous ces soit-disant professionnels vendaient leurs produits au juste prix et non pas avec une marge de 200%, peut-être auraient-ils plus de succès!


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