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Les banques françaises risquent-elles de s'effondrer si Marine Le Pen gagne ?

information fournie par Ecorama : Econoclaste 22/03/2017 à 14:15

À un mois du premier tour de l'élection présidentielle 2017, Marine Le Pen reste toujours en tête des sondages. Avec pour mesure phare le désormais nommé Frexit et donc, la sortie de la zone euro, son élection pourrait créer une véritable panique des citoyens français, se ruant vers les banques retirer leurs liquidités et ce, dès le premier tour. Le journaliste Cyrille Lachevre (L'opinion), revient pour Ecorama et le journaliste David Jacquot, sur la capacité des banques à résister à un retrait massif des dépôts de leurs clients .

Quitter la France pour déplacer ses actifs à l'étranger est un phénomène qui existe déjà révèle le journaliste de l'Opinion. « Ça fait plusieurs années que beaucoup de personnes transfèrent leurs avoirs au Luxembourg en toute légalité, et pas du tout pour des raisons fiscales, mais plutôt parce qu'ils se disent qu'il est plus facile de traverser la frontière que de faire traverser la frontière à mes actifs ».

Avec l'incertitude économique que pourrait créer l'élection de Marine Le Pen, la théorie de la « Bank Run » (les Français se ruant vers les guichets pour retirer leur argent) prend de plus en plus de sens, Pour le journaliste, une seule solution se présentera à l'élue FN « une nationalisation totale, direct de toutes les banques », mettant la France dans une situation « absurde » selon lui. « On imagine le coût pour les finances publiques si demain on devait tout nationaliser même temporairement le temps que l'on passe cette étape ».

D'autant que le soutien de la Banque Centrale Européenne auprès des institutions bancaires françaises est totalement incertain. « Est-ce qu'elle acceptera de remettre la main dans un pays dont elle ne sait pas si ce sera un membre dans les prochains mois ? » se questionne Cyrille Lachevre.

Quant à la possibilité d'un Plan B établi par les banques françaises, l'invité n'y croit pas. « On sent bien que rien n'est prêt, rien n'est possible sans la banque de France qui elle-même dit qu'elle ne travaille pas sur un plan B ».

Si la BCF a estimé que la sortie de l'Euro couterait 30 milliards d'euros à la France, l'ancien rédacteur en chef du Figaro relativise. « C'est un chiffre qui est minime quand on voit que l'on fait un déficit de 70 milliards tous les ans ». Surtout, cela « rappelle que les banques ont des actifs publiques, et les Français aussi » avant de conclure « c'est les Français eux-mêmes qui ne seront pas remboursés ».


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