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« Le prochain choc sur les marchés ne proviendra peut-être pas de la Fed, du pétrole ou de la Chine »
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 11/07/2017 à 17:33

Crédit : Christine Puccio

Crédit : Christine Puccio

Depuis deux mois, l’indice CAC40 s’inscrit en légère baisse, étant revenu aux environs de 5.160 points mardi 11 juillet contre 5.432 points le 5 mai dernier. Malgré cette consolidation, de nombreux gérants restent optimistes pour le second semestre mais surveillent certains risques.

Cette année, les investisseurs auraient bien fait de suivre le célèbre dicton boursier et de vendre leurs actions en mai (« Sell in May and go away »), le CAC40 ayant reperdu un peu plus de 5% depuis son pic d’il y a deux mois.

Avec une contraction de l’indice parisien de 2,81% le mois dernier, « Les actions européennes ont réalisé en juin leur plus mauvaise performance mensuelle depuis juin 2016 » observe ainsi Aviva Investors France dans une récente note de marché.

L’optimisme reste de mise sur les marchés actions

« Nous avons le sentiment que cette phase de ventre mou pourrait durer encore quelques temps avant que le marché reprenne une tendance haussière, impulsée toujours par les fondamentaux : des chiffres de croissance de l’économie et des résultats des entreprises qui seront encore très bons au 2 ème trimestre » estime pour sa part l’équipe d’allocation d’actifs de Mandarine Gestion.

L’optimisme de Mandarine Gestion pour les prochains mois est partagé par d’autres sociétés de gestion.

Pour Gaëlle Malléjac, Directrice des investissements chez Groupama AM, l’horizon est toujours dégagé pour les actions européennes : « Les échéances électorales futures, les élections législatives allemandes, ne représentent pas un risque majeur » souligne-t-elle.

« Nous nous attendons désormais à une poursuite de la hausse [des marchés actions] en ligne avec la croissance bénéficiaire des entreprises » explique Gaëlle Malléjac, qui envisage un CAC40 à 5.500 points d’ici la fin de l’année.

Même son de cloche chez Aviva Investors France : « Nous tablons sur la poursuite de l'amélioration de la dynamique dans la zone euro cette année (…). Notre stratégie comprend notamment des positions [acheteuses] sur les banques européennes, qui devraient bénéficier d’un environnement de taux plus élevés ».

Les taux souverains devraient remonter

De nombreuses sociétés de gestion considèrent en effet que les taux des marchés obligataires devraient poursuivre leur hausse d’ici la fin de l’année.

« La Fed va réduire son bilan à partir de l’automne, tandis que la BCE écarte dans son scénario tout risque déflationniste. Cela milite en faveur de taux plus élevés » explique Groupama AM. La société de gestion anticipe que le taux de l’OAT à 10 ans française devrait remonter jusqu’à 1,25% en fin d’année, contre 0,93% actuellement.

En effet, « Nous risquons d’assister à un regain de prudence après l’été, quand la BCE annoncera le ralentissement de son programme de rachat d’actifs » explique Gaëlle Malléjac, ce qui devrait principalement se traduire par une hausse des taux souverains.

Mario Draghi, président de la BCE, s’est déjà montré moins accommodant lors de sa dernière prise de parole publique fin juin, et « ce discours a provoqué une nette progression des taux allemands » et des taux français, note Aviva Investors France. Le Bund à 10 ans allemand est revenu au-dessus de 0,50%, au plus haut depuis janvier 2016.

Quels risques pour le second semestre ?

Malgré l’optimisme partagé des gérants au sujet des actions européennes, certains risques restent présents pour les prochains mois.

Pour la société de gestion Schroders, « La progression des marchés d’actions et les faibles niveaux de volatilité posent la question de savoir si les investisseurs sont en excès de confiance », notamment aux Etats-Unis. Aviva Investors France confirme : « Nous sommes désormais légèrement négatifs sur le marché actions américain pour des raisons de valorisation ».

Les cours du pétrole, qui ont connu une rechute en juin, restent également un sujet d’attention. « Le secteur de l’énergie continue à présenter des risques » affirme ainsi Thimothy Lintern, stratégiste chez JP Morgan AM.

Ce dernier explique que « Trois facteurs principaux expliquent le recul des prix du pétrole. Tout d’abord, la production américaine continue à progresser (…). Ensuite, les stocks de brut et de produits pétroliers américains sont restés inexorablement supérieurs à leurs niveaux historiques (…). Enfin, la production de pétrole a progressé en Lybie, au Nigéria et au Canada, alors qu’elle y avait diminué l’an dernier ». Néanmoins, la demande de pétrole continue également d’augmenter et la rechute du pétrole pourrait donc rester limitée.

Enfin, pour Schroders, « Le prochain choc dont pourraient pâtir les marchés ne proviendra peut-être pas de la Fed, du pétrole ou de la Chine. Il pourrait être géopolitique », dans un contexte toujours incertain au Moyen-Orient ainsi qu’en Corée du Nord.

H24 Finance pour Boursorama.

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