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Le pétrole rechute nettement dans un contexte de fortes incertitudes
information fournie par Boursorama 06/01/2016 à 18:41

Les cours du pétrole subissaient une nouvelle chute mercredi 6 janvier, sur fond de doutes concernant la demande chinoise.

Les cours du pétrole subissaient une nouvelle chute mercredi 6 janvier, sur fond de doutes concernant la demande chinoise.

Les prix du pétrole chutaient une fois de plus mercredi 6 janvier, malgré la publication de stocks américains en nette baisse à 16h30. Parmi les causes de ce mouvement : des doutes sur les perspectives de la demande d'or noir alors que la Chine donne de nouveaux signes de fébrilité.

Le mouvement baissier est particulièrement fort ce mercredi sur le marché du pétrole. À 17h, le Brent de mer du Nord perdait 5,36% à 34,5 dollars le baril, alors que le WTI américain perdait pour sa part 4,65% à 34,4 dollars le baril. Une nouvelle baisse qui continue de propulser les cours de l'or noir à leurs plus bas depuis 2004.

Le Monde relayait en cours de journée que les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite  seraient finalement vues comme une raison de plus pour qu'aucun accord ne puisse être trouvé au sein des pays de l'Opep pour réduire la production de la région. Mais pour Sébastien Hénin, responsable de la gestion chez The National Investor, une banque d'affaires basée à Abu Dhabi, cette analyse est erronée.

« Ce que l'on pense de notre côté, c'est plutôt qu'on n'a jamais été aussi proche de la guerre entre l'Iran et l'Arabie saoudite depuis de nombreuses années, même si ce risque demeure faible ». Le récent paroxysme des tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite, atteint lundi dernier, s'était d'ailleurs accompagné d'une remontée des cours du pétrole.

Doutes sur la demande chinoise

Pour Sébastien Hénin, si le pétrole rechute aujourd'hui, c'est plutôt car le marché de l'or noir subit à son tour l'impact des doutes sur la Chine. Ces doutes sont revenus sur le devant de la scène ce mercredi avec un indicateur d'activité mitigé dans le domaine des services.

« Avec la dégradation des indices d'activité en Chine, le pays suscite de nouveau des doutes sur sa demande de pétrole », explique Sébastien Hénin, alors qu'« il y a quelques semaines, on n'y prêtait pas attention car on s'inquiétait surtout de la surproduction mondiale ».

En somme, « les fondamentaux sont toujours aussi mauvais sur le marché du pétrole », résume-t-il.

Le responsable de la gestion de The National Investor ajoute : « il y a par ailleurs, peut-être, un facteur conjoncturel qui vient de la météo de l'hémisphère Nord. Avec l'hiver doux que l'on constate, la consommation de pétrole des pays du Nord liée au chauffage pourrait être plus faible qu'habituellement ».

Les places boursières du Moyen-Orient ont accusé le coup mercredi. « Le marché a de nouveau perdu 3% aujourd'hui en Arabie Saoudite, portant ses pertes à 6% depuis le début de l'année », relève ainsi Sébastien Hénin.

La baisse des stocks américains n'y change rien

À 16h30, les Etats-Unis ont publié leur habituelle statistique hebdomadaire des stocks nationaux de pétrole brut. Ceux-ci ont diminué de 5,1 millions de barils la semaine dernière, une « bonne nouvelle » susceptible de limiter les craintes d'excès d'offre à l'échelle mondiale. La nouvelle a provoqué un très éphémère rebond des cours de l'or noir, avant que la tendance baissière reprenne le dessus.

Depuis quelques semaines, l'évolution des stocks américains est très erratique. « Beaucoup de personnes sont perdues avec le shale oil [pétrole de schiste] et les stocks américains. Depuis quelques temps, la tendance n'est pas claire », note Sébastien Hénin.

Après une hausse régulière des stocks américains en octobre et novembre, ces mêmes stocks s'affichent désormais tantôt en forte hausse, tantôt en forte baisse d'une semaine sur l'autre. Prenant du recul face aux incertitudes de court terme, Sébastien Hénin estime pour sa part qu'il ne devrait « pas y avoir de nette réduction des stocks américains avant le second semestre 2016 ».

On sait par ailleurs que l'Iran va relancer dans les semaines à venir l'exportation de son pétrole. Un sujet de tension sur le marché de l'or noir. « Il y a encore une incertitude sur les quantités de pétrole iranien qui vont arriver sur le marché » dans les mois à venir, reconnaît Sébastien Hénin, mais ce dernier relativise : « je me dis qu'aujourd'hui, tout est dans les cours ».

Pour l'analyste, une baisse du pétrole vers 25 dollars, comme cela est évoqué dans certains médias, n'est pas envisageable. « À court terme, on devrait trouver un support sur les niveaux actuels autour de 35 dollars » estime-t-il. Reste que la volatilité des cours du pétrole est particulièrement élevée depuis le début de la semaine, et qu'il est fort difficile d'y voir clair dans un tel contexte.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

8 commentaires

  • 06 janvier 21:33

    dupon666 : le déficit saoud est à combien en 2015 ? ;)


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