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L'analyse technique suggère un fort retournement baissier des marchés (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 20/05/2016 à 16:40

L'analyse graphique du S&P 500 et du Dow Jones signale la formation de figures en ''tête et épaules'' explique Thomas Bavoil, analyste technique chez Aurel BGC.

L'analyse graphique du S&P 500 et du Dow Jones signale la formation de figures en ''tête et épaules'' explique Thomas Bavoil, analyste technique chez Aurel BGC.

Peinant de nouveau à dépasser leurs sommets d'avril et novembre 2015, les indices boursiers américains commencent à donner des signes techniques de retournement baissier explique Thomas Bavoil, analyste technique chez Aurel BGC. Un retour sur les plus bas de l'année serait envisageable.

L'analyse technique s'oppose à l'analyse fondamentale dans l'approche des marchés, en cherchant notamment à identifier sur les graphiques des actions et des indices boursiers des configurations reconnaissables pouvant donner des signaux d'achat ou de vente pour les investisseurs.

L'analyse technique donne à ces signaux de marché un rôle prépondérant face aux indicateurs économiques classiques (créations d'emplois ou indices d'activité PMI par exemple) pour essayer d'y voir plus clair sur la tendance des marchés.

Le S&P 500 et le Dow Jones dessinent une configuration en tête et épaules de sommet

« Le S&P500 cash dessine une tête et épaule en variations journalières » remarquait ainsi Thomas Bavoil, analyste technique chez Aurel BGC, lors d'une conférence téléphonique réalisée vendredi 20 mai avec Boursorama. Une figure graphique en "tête et épaules" de sommet signifie, selon les règles de l'analyse technique, l'essoufflement d'une tendance haussière débouchant sur une tendance baissière nette.

« Cette figure n'est pas encore validée, il faudrait pour cela que l'indice casse le support des 2.035 points, qui correspond aussi à un retracement de Fibonacci depuis le bas de février » tempère-t-il. En effet, « l'indice a cassé hier la ligne des 2.035 points en intraday mais pas en clôture ».

Indice S&P 500 avec tracement d'une figure en tête et épaules sur les mois d'avril-mai 2016. Analyse : Aurel BGC.

Indice S&P 500 avec tracement d'une figure en tête et épaules sur les mois d'avril-mai 2016. Analyse : Aurel BGC.

Une configuration technique semblable s'observe sur le Dow Jones : le mouvement de « tête et épaules » qui s'est formé sur cet indice de la mi-mars à la mi-mai a même déjà cassé sa « ligne de cou » aux alentours de 17.500 points soulève l'analyste, signe tangible de retournement baissier d'après la théorie de l'analyse technique.

Le pétrole et les banques regardées de près

Thomas Bavoil estime que le retournement baissier des indices boursiers pourrait venir d'une rechute des prix du pétrole, ceux-ci approchant du seuil psychologique des 50 dollars, après avoir enregistré un fort rebond depuis leurs plus bas de début d'année.

L'analyse technique de l'indice SXEE du secteur pétrole et gaz européen confirmerait cette hypothèse : « le pétrole a monté mais le secteur est toujours dans le canal baissier en place depuis juin 2014 » affirme l'analyste d'Aurel BGC, s'appuyant sur le graphique suivant :

Indice SXEE (secteur pétrole et gaz européen) avec tracement d'un canal baissier depuis 2014. Analyse : Aurel BGC.

Indice SXEE (secteur pétrole et gaz européen) avec tracement d'un canal baissier depuis 2014. Analyse : Aurel BGC.

« L'oil & gas, les banques et les basic ressources sont les trois secteurs les plus volatils depuis le début de l'année. Si une baisse des marchés venait à se produire, ces mêmes secteurs pourraient être les premiers concernés » estime-t-il.

Ceci d'autant plus que l'indice SX7E du secteur bancaire européen dessine actuellement un figure en « triangle » dont l'indice pourrait sortir par le bas avec, selon l'analyste, « un potentiel de baisse de 15% ».

Indice SX7E (banques européennes) et tracement d'une structire en triangle depuis le début de l'année. Analyse : Aurel BGC.

Indice SX7E (banques européennes) et tracement d'une structire en triangle depuis le début de l'année. Analyse : Aurel BGC.

Risque de rechute sur les plus bas de début d'année

Faut-il pour autant envisager une rechute jusqu'aux plus bas de début d'année ? Pour Thomas Bavoil, un tel scénario « est tout à fait possible ».

En Europe, « on a vu au mois d'avril que les indices ont bloqué dès que l'on est revenu aux niveaux de début d'année » affirme-t-il. « En mars et en avril, il semblerait que les investisseurs aient profité de ces niveaux pour vendre leurs actions de manière à ne pas enregistrer de perte sur l'année en cours » estime l'analyste d'Aurel BGC.

« Sur le CAC40, le rallye des derniers mois a surtout servi à combler le "gap" ouvert lors de la première séance de l'année autour de 4.600 points » poursuit-il. Un "gap" est un écart de cotation qui s'observe parfois de manière significative entre la clôture d'une séance et l'ouverture de la suivante. Un "gap" peut parfois rester ouvert plusieurs mois d'affilée. Néanmoins, la théorie de l'analyse technique veut que « tous les gaps soient un jour ou l'autre comblés ».

Sur le Dax 30 allemand, les cours ont également buté sur leurs plus hauts de début d'année, sans pour autant combler le même "gap" qui s'était créé en tout début d'année. Les signaux techniques sont moins lisibles sur l'indice principal de la bourse allemande, observe l'analyste.

En cas de retournement baissier des indices américains, Thomas Bavoil estime que les indices boursiers européens pourraient suivre le même mouvement. Sur le CAC40, « l'indice pourrait aller chercher les 4.000 points, ce qui correspond à la borne basse d'un autre gap ouvert le 15 février » remarque-t-il, d'autant plus que « le CAC40 reste bloqué sous sa moyenne mobile à 100 jours qui est souvent significative sur cet indice ».

Indice CAC40 avec mise en exergue du gap ouvert le 15 février. Analyse : Aurel BGC.

Indice CAC40 avec mise en exergue du gap ouvert le 15 février. Analyse : Aurel BGC.

Rappelons que l'analyse technique reste sujette à des interprétations subjectives : les convictions de chacun peuvent en faire un outil central de prise de décision, tandis que d'autres n'y prêteront que peu d'importance.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

9 commentaires

  • 22 mai 10:29

    Trackers pas travers ,p..... de clavier androïd


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