Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Entre Macron et Fillon, Pierre Gattaz a fait son choix
information fournie par Boursorama 28/03/2017 à 16:08

Dans l'émission spéciale Ecorama diffusée le 27 mars 2017 sur les sites de Boursorama et de L'Opinion, Pierre Gattaz a livré ses impressions sur les programmes économiques proposés par Emmanuel Macron et François Fillon. Si selon lui, le leader du mouvement En marche « va dans le bon sens sur le plan philosophique », le représentant des Républicains détient les mesures les plus pertinentes pour relancer l'économie française. Retour sur l'analyse du président du MEDEF, interrogé par David Jacquot et Raphaël Legendre.

Pierre Gattaz l'assume : le programme économique le plus intéressant selon lui est celui de François Fillon. Pour le représentant des patrons français, « il faut réhabiliter l'entreprise, c'est elle qui crée la croissance, la richesse, l'emploi, et qui intègre les minorités ». Pour relancer la croissance et l'emploi, le candidat de la droite et du centre souhaite « baisser la fiscalité, et donc baisser les dépenses publiques ». Un programme cohérent pour l'invité du jour qui s'inquiète du moral des entrepreneurs français. D'autant qu'Emmanuel Macron, s'il « assume l'économie de marché et le rôle de l'entreprise », ne « va pas assez loin dans ses mesures ». Parmi les exemples repris par le président du Medef : la baisse du coût du travail. « Emmanuel Macron veut remplacer 7 points de CICE par 6 points d'allègement de charges » relève Pierre Gattaz qui considère qu'il s'agit d'un mauvais calcul qui va augmenter le coût du travail. « Le CICE, c'est du net, et l'allègement de charge, c'est du brut ».

Face aux dépenses publiques, même constat. Malgré le recul de François Fillon qui promettait 20 milliards d'euros d'économies annuelles de la part des collectivités, contre 7 milliards aujourd'hui, Pierre Gattaz reste confiant sur l'objectif initial. « Vous avez une dépense publique qui augmente naturellement de 20 milliards par an. Si vous vous contentez de 0, ça se stabilise», ce qui permettrait à la France d'économiser 100 milliards d'euros de dépenses publiques à la fin du quinquennat. Son objectif est clair, ce qui n'est pas le cas du candidat centriste, toujours selon le représentant du MEDEF . « A propos des 60 milliards d'euros d'économie d'Emmanuel Macron, je ne les ai pas encore identifiés parce que les mesures ne vont pas jusqu'au bout et parce qu'on a encore beaucoup d'incertitudes ». « Ce sont des mesures pour lesquelles je ne vois économiquement et mathématiquement pas encore les recettes face aux dépenses » conclut-il.

« Mon rêve c'est que la France soit un nouvel eldorado pour l'entreprise »

Confiant sur le potentiel de la France, Pierre Gattaz espère l'alternance entre « une droite intelligente » et « une gauche réformiste, qui accepte l'économie de marché et qui le prouve ». Pour cela, il faudra combler « un écart de compétitivité de 80 à 90 milliards d'euros par rapport aux entreprises allemandes ». Le passage de l'âge de la retraite à 65 ans est une mesure primordiale à ses yeux, « c'est du pragmatisme, de la lucidité ». Cette mesure s'ajoute au non-remplacement de « 500 000 postes de fonctionnaires » pour retrouver de la compétitivité. « Il faudra qu'on y aille, c'est écrit ».  C'est par le dialogue et la pédagogie que le président du MEDEF veut expliquer ces propositions aux travailleurs de la fonction publique. « Je suis pour la négociation dans la fonction publique. Il faut le faire avec eux ». « Il faut être capable d'écouter les fonctionnaires dans chacune des administrations » surenchérit-il. Ambitieux, le président du MEDEF n'a qu'un souhait, faire de la France « la Silicon Valley de demain ».

Bastien Gauriau

1 commentaire

  • 10 avril 12:21

    MEME REVE ELDORADO ENTREPRISES


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.