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Brexit : les risques suscitent une attention croissante (Candriam)
information fournie par Boursorama 16/03/2016 à 16:34

15% des Britanniques restent encore indécis sur leur choix lors du référendum sur le ''Brexit'' en juin prochain.

15% des Britanniques restent encore indécis sur leur choix lors du référendum sur le ''Brexit'' en juin prochain.

Le risque de « Brexit » n'a pas fini de faire parler de lui jusqu'au référendum qui se tiendra au Royaume-Uni le 23 juin prochain. Dans ce contexte, Nadège Duffosse, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam, revient sur les principaux risques suivis par les investisseurs.

Parmi les risques politiques prenant de l'importance en Europe, les inquiétudes relatives à un possible « Brexit » (sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne) devraient probablement augmenter dans les prochaines semaines.

Depuis l'annonce par le Premier ministre David Cameron que le référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'UE aurait lieu le 23 juin prochain, le ténor politique et maire de Londres Boris Johnson a rejoint les rangs des partisans d'une sortie, aux côtés de six ministres de premier plan.

Si le Premier ministre Cameron promet que la Grande-Bretagne sera « plus sûre, plus forte et dans une meilleure situation au sein d'une UE réformée », les partisans de la sortie affirment que le « Brexit » permettra de « reprendre le contrôle démocratique, développer les échanges commerciaux et économiser de l'argent pour la population ». Actuellement, les sondages d'opinion font ressortir un nombre encore important d'indécis (15%), avec une petite majorité en faveur du maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'UE.

Parmi les facteurs de risques liés au « Brexit », nous concentrons notre attention sur la baisse de la livre (GBP), le ralentissement de la croissance et l'augmentation des primes de risque sur les actifs britanniques en raison des incertitudes réglementaires.

La question de la livre sterling

Pour évaluer la faiblesse de la livre, le principal problème de la devise est le large déficit extérieur du Royaume-Uni, qui s'est creusé depuis 2009 et atteint maintenant 4,7% du PIB (financé par des flux de portefeuille et d'investissement étranger direct).

Dans un scénario de « Brexit », la réduction du déficit actuel passerait probablement par une forte baisse du taux de change. Pour examiner ce risque de baisse, il semble raisonnable de partir de la parité EUR/GBP. Dans ce contexte, un taux EUR/GBP de 0,78 indique que le marché des changes attribue actuellement une probabilité de 20 % à un Brexit.

L'indice actions FTSE100 axé sur les exportations (22% d'exposition du chiffre d'affaires au Royaume-Uni, 78% au reste du monde) bénéficie de la faiblesse de la livre mais serait probablement affecté par le coût potentiel du « Brexit » en cas d'augmentation de la probabilité du scénario de sortie.

La question de la croissance britannique

Il n'y a pas de consensus sur l'évaluation de l'impact d'un « Brexit » sur la croissance britannique. Candriam prévoit un impact négatif sur la croissance, qui serait probablement atténué par la chute prévisible du taux de change.

Nous savons que l'UE est plus importante en termes commerciaux pour le Royaume-Uni que celui-ci ne l'est dans l'autre sens : les exportations britanniques vers l'UE représentent environ 13 % du PIB britannique, tandis que les exportations de l'UE vers le Royaume-Uni ne représentent que 3 % du PIB de l'UE. Aussi, l'incertitude politique croissante et la volatilité des marchés financiers à la suite d'un « Brexit » pourraient-elles avoir un impact négatif sur le multiplicateur du PIB britannique.

La question de la fuite des capitaux

L'augmentation des primes de risque britanniques liée à la montée des incertitudes politiques et réglementaires aura probablement aussi des répercussions sur le marché obligataire avec une fuite des capitaux.

Il convient de noter que les investisseurs étrangers sont les premiers acheteurs de gilts britanniques [emprunts d'Etat britannique] après la Banque d'Angleterre, avec des avoirs qui ont augmenté de 268 milliards de GBP depuis 2007. Il existe globalement un risque de pression à la hausse sur les rendements des gilts, même si ce risque devrait être atténué par l'affaiblissement ultérieur de la croissance et un éventuel programme d'assouplissement/rachats de la Banque d'Angleterre.

La question en suspens est l'accès au marché unique européen dans un scénario de « Brexit ». La Suisse et la Norvège constituent des exemples de pays hors UE ayant différents degrés d'accès au marché unique. Dans l'ensemble, leur niveau d'accès apparaît cependant moindre que le niveau actuel du Royaume-Uni.

Enfin, l'accès complet au marché unique européen implique de respecter la plupart des règles européennes (les barrières dites « non tarifaires ») sans avoir son mot à dire sur celles-ci. Nous espérons que la campagne à venir nous éclairera sur ce point afin de clarifier les aspects commerciaux.

Nadège Duffosse , responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam

5 commentaires

  • 16 mars 17:23

    Comme dab, avec les Anglais...c'est tjrs un marché de dupe...:-(((


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