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Bitcoin mania : bulle spéculative ou révolution technologique ?
information fournie par Boursorama 05/01/2018 à 08:15

Avec une multiplication de son cours par 20 en un an, la désormais célèbre crypto-monnaie attire les foules tout autant qu’elle attise les foudres (Crédit: Flickr)

Avec une multiplication de son cours par 20 en un an, la désormais célèbre crypto-monnaie attire les foules tout autant qu’elle attise les foudres (Crédit: Flickr)

De moins de 1 000 dollars début 2017, le cours du bitcoin a entamé une course effrénée jusqu'à tutoyer la barre des 20 000 dollars le 17 décembre dernier. Une ascension pour le moins spectaculaire qui se solde par une hausse de 1400 % et qui a braqué tous les projecteurs sur ce placement sulfureux. Avec une multiplication de son cours par 20 en un an, la désormais célèbre crypto-monnaie attire les foules tout autant qu’elle attise les foudres. Le bitcoin est un sujet clivant. D'un côté ceux qui pensent que les crypto monnaies sont une innovation technologique majeure, quand d'autres ne voient qu’un feu de paille en train de se métamorphoser en gigantesque bulle spéculative de 628 milliards de dollars, prête à exploser à tout moment.

Qu'est-ce que le bitcoin?

Ovni financier, ce n'est pas un hasard si cette monnaie d'échange numérique a fait irruption sur la scène financière au lendemain de la crise financière, lorsque le système bancaire a failli s’écrouler dans le sillage de la crise des supprimes.  Parce qu’il répond au rêve libertarien qui consiste à s’affranchir de l’Etat et des banques centrales, cette devise numérique sécurisée offre une alternative crédible aux moyens de paiement traditionnels en garantissant l’anonymat. Le bitcoin n’est en effet régi ni par une banque centrale, ni par un gouvernement, mais par une vaste communauté d’internautes. Et parce qu'il n’existe pas d’organe centralisé qui surveillerait le bitcoin, il échappe de fait à tout contrôle, exceptés à la loi de l’offre et de la demande, ainsi qu'à son code en open source qui limite l’offre disponible en imposant un plafond de 21 millions de le bitcoins en circulation.

Le bitcoin : objet non identifié

Qu’est-ce que Le bitcoin ? Est-ce une devise ? Une matière première à l’instar de l’or? Ou plus vague une unité de compte ? Pour être considérer comme une devise, quand bien même elle serait dématérialisée, il faut que celle-ci réponde à au moins deux finalités : être une unité d’échange et servir de réserve de valeur. Si elles remplissent ces deux fonctions, les crypto-monnaies pourraient à terme concurrencer les principales devises que sont l’euro, le dollar, ou encore le yen et le franc suisse.  Sauf que le bitcoin n'a pas de valeur intrinsèque et surtout n'a pas de cours légal, c’est-à-dire qu’il n’est pas reconnu et garantit par les autorités monétaires. De ce fait, il ne peut pas remplir la fonction de réserve de valeur.  Pourtant, comme pour n’importe quelle devise, le bitcoin n’a de valeur que s’il est considéré comme une monnaie à part entière par l’ensemble des participants au système monétaire. Sa valeur repose donc avant tout sur la confiance. Là encore deux clans se confrontent : ceux qui n’ont font pas confiance en cette monnaie, à l’instar de Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan Chase qui la qualifie d’escroquerie, opposent ceux qui sont convaincus que les crypto-monnaies sont le signe précurseur d’une révolution monétaire, où les banques centrales seraient exclues de la partie.

Le bitcoin : le miroir aux alouettes ?

Sauf qu’il y a un hic. Le hic, c’est la volatilité de son cours. N’étant pas reconnu par les autorités monétaires, les détenteurs de bitcoin n’ont donc aucune certitude que leur devise vaudra autant d’ici quelques années. Alors comment peut-on faire confiance à une monnaie dont le cours peut perdre 25% en une seule journée et varier fortement d’une séance à l’autre ? Ce fut le cas le 6 décembre dernier, lorsque NiceHash, l’une des plates-formes qui mettait en commun les ressources pour « miner » et donc créer la devise numérique, annonce avoir été victime d’un piratage.  Le cours du bitcoin a violement chuté dès que l’annonce du piratage de la plateforme a été rendue publique. En l'espace de 5 jours, son cours a dégringolé de 20 000 à 11 000 dollars.

Le bitcoin est-il une bulle spéculative ?

Pour beaucoup, plus qu’une véritable monnaie, le bitcoin est un actif spéculatif dont la hausse alimente la hausse. En effet , depuis sa création, en 2010, le prix du bitcoin a été multiplié par 30 000, ce qui correspond à un taux de rentabilité annuel de 420%... un rendement insensé, où la spéculation n’en finit pas d’alimenter la hausse tout en autant qu’elle suscite l’inquiétude. Le président de la banque centrale autrichienne Ewald Nowotny le considère comme un « objet purement spéculatif qui se fait passer par une monnaie ». Alors pour dissuader les tentatives de blanchiment d’argent sale avec cette crypto-monnaie, le gouverneur propose de supprimer purement et simplement l’anonymat des transactions et de mettre en place une TVA sur le bitcoin.  Signe que ce placement est controversé, les principaux acteurs du monde économique et financier peinent à adopter une position commune sur cette ovni technologique. Son usage est ainsi interdit en Chine, au Maroc, en Algérie et en Thaïlande tandis qu’il sert de rempart contre l’inflation au Venezuela et est accepté comme moyen de paiement par un nombre croissant de commerçants au Japon.

Vers une institutionnalisation du bitcoin ?

Pour les partisans du bitcoin, les crypto-monnaies sont au mail ce que la lettre est à la poste. Preuve que ces devises numériques sont en train de gagner en légitimité, ils citent en exemple le fait que le Chicago Board Options Exchange (CBOE) ait inauguré le premier marché à terme sur le cours du le bitcoin. Signe que le bitcoin devient fréquentable à la table de la communauté financière, le lance-ment de ce contrat à terme pourrait conduire à une plus grande participation des investisseurs dont certains doivent se mordre les doigts d’être passé à côté du train de la hausse. De plus, le  CME Group, la société qui gère les bourses de produits financiers dérivés à Chicago et New York a annoncé qu’elle pourrait proposer prochainement des « futures » sur le bitcoin, permettant de parier sur l’évolution du cours.

Au-delà du le bitcoin, la technologie du blockchain

Il est de plus en plus admis que derrière le le bitcoin se cache une avancée technologique à prendre au sérieux: la blockchain, littéralement « chaine de blocs » qui permet de réaliser des transactions instantanées, sécurisées et anonymes. Mais qu’est-ce que la blockchain ? Comme son nom l'indique, il s’agit d’une chaîne de blocs, une sorte de registre à la fois accessible à tous et sécurisé qui compile toutes les unités monétaires ainsi que toutes les transactions effectuées entre particuliers. La blockchain est donc une base de données distribuée qui gère une liste d'enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage. La blockchain ne dépend de personne, ne répond à aucune autorité centrale. Elle fonctionne en réseau, ce qui la rend difficilement vulnérable. A l’heure de l’internet des objets, certains spécialistes de l’informatique considèrent la blockchain comme l’une des découvertes les plus fondamentales de l’histoire de l’informatique car ils estiment que cette technologie ouvre un champ des possibles infini. En permettant de certifier toutes les transactions réalisées, la blockchain permet d'authentifier et de retracer tous les achats/ventes effectués, et ce en toute sécurité. Et petit à petit la communauté financière commence à prendre conscience qu’au-delà des crypto-monnaies, la BlockChain est une innovation susceptible de bouleverser des pans entiers de notre économie et avec qui il faudra compter dans le futur.

FL (redaction@boursorama.fr)

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9 commentaires

  • 05 janvier 07:38

    une chose est sure, c'est qu'il y a un paquet d'argent qui ne sait pas où investir. toujours est il que le fonctionnement des ordinateurs calculant la blockchain consomme beaucoup, quid en cas de coupure de courant aux USA suite aux intempéries ...


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