De tous les cas interrogeant les limites de la loi qui ont été médiatisés ces dernières années, celui de Vincent Lambert est sans doute l'un des plus cruels, car le temps de la justice et le temps de la médecine y semblent comme irréconciliables. Lundi 9 avril, pour la quatrième fois en cinq ans et au terme de cinq mois de procédure collégiale, les médecins du CHU de Reims concluaient que le maintien en vie de Vincent Lambert relevait de « l'obstination déraisonnable ».
Un processus d'arrêt de traitement, en l'occurrence le retrait de la sonde permettant d'alimenter et d'hydrater Vincent, doit donc théoriquement commencer le 19 avril. Mais, une fois encore, les avocats d'une partie de la famille Lambert ont fait savoir qu'ils déposeraient avant cette date un recours devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, et la mère de Vincent, jeudi 12 avril, publiait dans Le Figaro un appel à Emmanuel Macron. « Mon fils n'a pas mérité d'être affamé et déshydraté », écrit-elle... Les mots sont effrayants, mais ils ne correspondent pas à la réalité de l'arrêt d'alimentation autorisé par la loi Leonetti.
Lire aussi : Vérités et mensonges sur l'affaire Vincent Lambert
« Vincent n'est pas en fin de vie, il n'est pas malade ! » s'emporte encore l'avocat des parents, maître Jean Paillot. « La vraie question, ce n'est pas...
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer