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Mailly appelle Force ouvrière à surmonter ses divisions
information fournie par Reuters 26/04/2018 à 12:30

MAILLY APPELLE FORCE OUVRIÈRE À SURMONTER SES DIVISIONS

MAILLY APPELLE FORCE OUVRIÈRE À SURMONTER SES DIVISIONS

par Caroline Pailliez

LILLE (Reuters) - Le secrétaire général sortant de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a appelé jeudi sa base à surmonter les divisions qui se sont confirmées lors de son congrès confédéral, au moment de quitter la direction du troisième syndicat de France.

A la tête de FO depuis 14 ans, Jean-Claude Mailly, qui laissera vendredi la place à Pascal Pavageau, 49 ans, tenant d'une ligne plus radicale, a averti les militants que la CGT et la CFDT, les deux premiers syndicats, étaient en embuscade.

"Il y en a un aujourd'hui (...) qui doit se friser les moustaches. Il s'appelle Martinez (le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, NDLR). Et il y en a peut-être un autre qui doit se dire: 'j'ai peut-être un boulevard' si FO se déchire comme ça. Il s'appelle Berger (le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, NDLR)", a-t-il déclaré.

"Est-ce que nous avons tous intérêt à ce que l'organisation soit fracturée? (...) Je ne pense pas."

Les délégués syndicaux invités à parler devant les 3.500 militants présents de lundi à mercredi à Lille se sont déchirés sur le bilan d'activité du numéro un de FO, auquel les tenants d'une ligne plus radicale reprochent de ne pas s'être mobilisé davantage pour dénoncer notamment les ordonnances du Code du travail à l'automne dernier.

Ils doivent voter en fin de matinée pour l'approuver ou non.

Pour Jean-Claude Mailly, le plus grand danger pour la centrale serait une désunion alors que le gouvernement multiplie les réformes qui mettent à l'épreuve le paritarisme.

La refonte de l'assurance chômage et de la formation professionnelle, où les décisions sont normalement prises entre partenaires sociaux, laisse notamment une place plus importante à l'Etat dans la gouvernance.

"QUELQUES BOSSES"

Pour le numéro un de FO, les négociations ont imposé "un cadre tellement serré" qu'elles ne donnaient "plus de marge de manoeuvre" aux partenaires sociaux. "Ce n'est plus du vrai paritarisme, qu'on le veuille ou non. Ça c'est un danger qui nous guette", a-t-il ajouté.

"Si ça demain, c'est remis en cause, c'est notre syndicalisme qui est remis en cause. C'est notre conception de la démocratie (...). C'est pour ça qu'il vaut mieux consacrer toute votre énergie à vous battre là-dessus ensemble, dans l'unité, plutôt que de s'écharper, pardonnez-moi, sur ce que je considère bien souvent comme des conneries."

S'il reconnaît que les successions à FO ne "sont jamais simples" et qu'à la fin d'un mandat, on "perd de l'autorité", il admet cependant "avoir essuyé quelques bosses".

"Je vous avoue que ces derniers mois, au-delà des nuances ou divergences démocratiques, je considère que certains ou certaines ont mordu le trait de la fraternité et de la camaraderie", a-t-il dit.

Jean-Claude Mailly a encore une fois défendu son bilan. Si FO s'était opposé frontalement à la réforme du Code du travail, "tout serait passé", dit-il. "On n'aurait plus de branches aujourd'hui (...). Dans les entreprises en dessous de 150 ou 200 salariés il n'y aurait plus de négociation avec les syndicats".

Il dit ne pas rougir des derniers mois. "Personnellement je sais que le matin, quand je me lève, je peux me regarder dans la glace et ça, mes camarades, c'est ce qui est le plus important."

Jean-Claude Mailly siégera comme membre du Comité économique et social européen une fois son mandat officiellement terminé.

Deux postes au sein de ce comité sont réservés à Force ouvrière. L'un des membres actuels, Jacques Lemercier, a accepté de démissionner pour lui laisser sa place, a précisé Jean-Claude Mailly.

(Edité par Yves Clarisse)

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