La feuille de route remise à Benjamin Smith par le conseil d'administration d'Air France-KLM va aussi être dictée par l'actualité sociale. L'ex-numéro deux d'Air Canada doit entrer en fonction officiellement à la fin du mois de septembre. Sur son bureau s'accumulent les dossiers brûlants qui attendent des décisions tactiques pour résoudre les problèmes à court terme souvent aigus, mais aussi stratégiques conditionnant l'avenir d'Air France-KLM. Voici quelques-uns de ces défis.
Projet de grève de quinze jours en septembre à Air France
L'intersyndicale n'a même pas attendu l'entrée en fonction du nouveau patron pour annoncer l'éventualité d'une grève de quinze jours le mois prochain, sur laquelle elle doit trancher dès ce matin. Elle ne regroupe que neuf syndicats d'Air France (pas d'Air France-KLM). La CFDT et la CFE-CGC d'Air France n'en font pas partie. Mais son pouvoir de nuisance est certain (335 millions d'euros de pertes lors du dernier conflit au printemps), car le leader de cette intersyndicale est le Syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire à Air France, qui peut désorganiser le trafic avec moins de 20 % de navigants grévistes. Les revendications officielles de l'intersyndicale concernent les augmentations de salaire, mais l'opposition au choix d'un dirigeant étranger à la tête...
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