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De l’hydrogène vert en 2021 pour les bus de Strasbourg
information fournie par Reuters 27/08/2019 à 14:27

par Gilbert Reilhac

STRASBOURG (Reuters) - Un démonstrateur industriel de production d’hydrogène à partir de biomasse est annoncé pour 2021 à Strasbourg où cette énergie décarbonée permettra de faire tourner quotidiennement une cinquantaine d’autobus ou véhicules équivalents.

Haffner Energy, un spécialiste de l’ingénierie des centrales d’énergie verte et Réseaux-Gaz de Strasbourg (R-GDS), une société d’économie mixte, ont annoncé lundi soir la création de leur coentreprise, R-Hynoca (pour Réseaux-Hydrogen no carbon) qui portera ce projet, présenté comme une rupture technologique.

Ses promoteurs voient dans leur procédé, qui utilise la thermolyse de la biomasse, portée à 400 degrés, puis le vapocraquage du gaz, une alternative à l’électrolyse de l’eau, coûteuse, et au vaporeformage du gaz naturel, très émetteur de CO2.

« Notre objectif, c’est cinq euros le kilo (d’hydrogène) en 2021 pour descendre à 3 euros le kilo en 2025. Nous serons alors compétitifs avec les énergies fossiles hors taxes », explique Philippe Haffner, président et cofondateur avec son frère Marc de Haffner Energy, une entreprise de Vitry-le-François (Marne) qui compte une trentaine de centrales de production d’énergie, principalement biomasse, à son actif.

Un kilo d’hydrogène équivaut à trois litres d’essence en termes d’efficacité énergétique.

L’installation strasbourgeoise, qui représente un investissement de six millions d’euros, financés par R-GDS, en produira 650 par jour.

Depuis quelques mois, un prototype installé à Vitry-le-François et cofinancé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) assure une production de 120 kilos par jour.

Selon Philippe Haffner, le procédé Hynoca, que l’entreprise a fait protéger par quatorze brevets, n’a besoin d’énergie exogène que pour les phases de lancement, puis s’autoalimente, n’engendrant d’autre production de CO2 que celle contenue dans la biomasse.

Son rendement énergétique est proche de 70% et tous les co-produits sont annoncés comme valorisables, tel le biochar, un matériau solide issu de la thermolyse utilisable comme fertilisant dans l’agriculture.

En cas de sous-exploitation, l’installation pourra produire de l’hypergaz, un précurseur de l’hydrogène injectable dans les réseaux. Cet élément est mis en avant alors que le véhicule à hydrogène, présenté comme l’avenir de la mobilité électrique par une majorité de spécialistes, peine à se développer en raison d’un coût encore élevé.

Haffner Energy, qui réalisera un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2019, s’est fixé pour objectif l’installation de 80 stations de production d’hydrogène décentralisées d’ici 2023.

(Edité par Sophie Louet)

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