REHOVOT, Israël, 15 juillet (Reuters) - Dans certains
restaurants haut de gamme, il sera bientôt possible de déguster
des "steaks de labo" produits par une start-up israélienne qui
cible une clientèle préoccupée par les questions de santé,
d'écologie et de bien-être animal.
Alors que des hamburgers et des poulets de laboratoire sont
en cours de développement dans le monde entier, l'entreprise
israélienne Aleph Farms se revendique pionnière de la "clean
meat" ("viande propre").
La start-up affirme être en discussion avec des restaurants
haut de gamme aux Etats-Unis, en Europe et en Asie pour mettre
dès 2021 ses "steaks de labo" sur le marché.
Dans un premier temps, elle envisage de proposer un steak
minute élaboré à partir d'un petit nombre de cellules prélevées
sur une vache, ce qui évite ainsi d'avoir à abattre l'animal ou
d'utiliser des antibiotiques qui peuvent être nocifs pour les
consommateurs de viande.
Aleph Farms espère voir son produit au menu de quelques
restaurants à partir de 2021 lors d'une phase d'essai, avant de
le commercialiser en 2023, d'abord dans les restaurants puis en
magasin.
L'entreprise israélienne compte développer par la suite un
steak plus épais présentant "les caractéristiques que nous
aimons et que tout le monde connaît", a déclaré Neta Lavon,
vice-présidente chargée de la recherche et développement.
A terme, la start-up vise une production de masse, ce qui
lui permettra de diminuer encore les prix et de proposer ses
produits à des restaurants moins haut de gamme.
Aleph Farms ambitionne de devenir l'un des trois premiers
producteurs de viande au monde d'ici 20 ans, a déclaré son PDG
et cofondateur, Didier Toubia, malgré la concurrence des géants
du secteur comme l'Américain Tyson Foods TSN.N , qui a investi
dans une autre start-up israélienne spécialisée dans la viande
cultivée, Future Meat Technologies.
Le Franco-Israélien Didier Toubia a cofondé l'entreprise en
2017 en partenariat avec l'incubateur israélien The Kitchen, qui
fait partie du Strauss Group STRS.TA , et l'Israel Institute of
Technology.
Le nombre de start-ups qui se sont lancées dans l'aventure
de la "clean meat" est passé de quatre à la fin 2016 à une
vingtaine en 2018, selon The Good Food Institute.
(Lianne Back et Tova Cohen
Emma Cruz pour le service français, édité par Tangi Salaün)
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