Si la santé, l'immigration, la sécurité, ou encore l'environnement sont des thèmes récurrents dans les débats qui se multiplient sur les plateaux de TV à l’approche de la prochaine présidentielle, il semblerait que la préoccupation majeure des Français soit ailleurs…En effet, selon un sondage réalisé par Odoxa, 90 % des personnes interrogées estiment que le pouvoir d’achat est un sujet de préoccupation « très important » ou « assez important ».

Les Français voteront pour plus de pouvoir d’achat / iStock-imagestock
« Parmi les grands domaines suivants quels sont ceux qui compteront le plus dans votre vote à l’élection présidentielle ? »
Le sondage Odoxa réalisé pour Europe 1 et publié le 29 novembre dernier a été réalisé du 3 au 24novembre, sur un échantillon de 1.005 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. L’enquête demandait aux personnes interrogées, quels étaient les grands domaines «qui compteront le plus [dans leur] vote à l’élection présidentielle ?». Les sondés, qui pouvaient sélectionner deux choix, se sont ainsi prononcé pour… La santé à 30%, L’immigration à 25%, La sécurité et la lutte contre le terrorisme à 24%, L’environnement à 21%, Le chômage à 13%, L’éducation; également à 13%, L’identité française à 10%, La fiscalité à 9% … Et loin devant toutes ces thématiques, ce qui a été plébiscité les Français, c’est donc le pouvoir d’achat avec 45% de votants!
Le pouvoir d’achat… Une question de perception ?
Alors que, selon ce même sondage, 80% des Français déclaraient avoir le sentiment que le pouvoir d'achat a plutôt eu tendance à se dégrader depuis les 12 derniers mois - et que 94 % pensaient que les confinements subis depuis un an et demi ont entraînéune accélération de la hausse des prix – une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) publiée en novembre dernier, affirmait le contraire! En effet, selon cette étude, la grande majorité des ménages français auraient vu leur niveau de vie progresser d'environ 1,6% depuis le début du quinquennat. Seuls les 5% de ménages «les plus pauvres», auraient, à contrario, perdu 0,5%, en moyenne, sur leur niveau de vie (la notion de «niveau de vie» correspondant à l'ensemble de leurs revenus après impôts et prestations). En cause, pour ces profils, une hausse des taxes sur l'énergie et le tabac (pesant davantage en proportion de leurs revenus), qui se cumule à des revalorisations insuffisantes de leurs prestations sociales. En dépit de cette étude, les Français de toutes les catégories sociales dénoncent l’inflation - réelle ou ressentie – qu’ils mettent en relation directe avec leurs dépenses les plus courantes; notamment l’essence, l’énergie, et les produits de consommation courante. Ces hausses sont jugées les plus pénalisantes pour leur pouvoir d'achat depuis ces 18 derniers mois. Ainsi, alors que lors de la dernière élection présidentielle le chômage était la préoccupation majeure des Français, le pouvoir d’achat est bel et bien l’enjeu de celle de 2022.
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