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Comment PETA entre au capital de grandes marques
information fournie par Boursorama avec LabSense 07/05/2020 à 08:30

L'association américaine de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) a profité de la chute des cours boursiers pour prendre des parts dans plusieurs groupes importants du secteur de l'habillement. Elle ainsi investi chez le français Kering (Gucci, Saint-Laurent) ou encore chez Ralph Lauren et Burberry. L'objectif étant d'accéder aux assemblées d'actionnaires pour peser sur les décisions et faire passer ses valeurs comme celles de "bannir la laine, le mohair ou encore le cachemire".

iStock-becon

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Une stratégie bien rodée

L'association PETA est connue pour ses vidéos "choc", comme ces images tournées en 2015 dans des élevages de crocodiles et d'alligators qui avaient poussé l'actrice Jane Birkin à faire enlever son nom des sacs en crocodile de la marque Hermès. Ou encore celles montrant le traitement cruel infligé aux moutons et aux chèvres, en Afrique du Sud, en Chine et en Mongolie. Si cette stratégie de diffusion d'images choquantes lui permet d'obtenir des résultats, PETA n'hésite pas non plus à recourir à d'autres actions plus "discrètes" mais non moins efficaces. Ce n'est pas la première fois que PETA utilise cette stratégie de "l'entrisme" dans le monde de la mode. En 2015 déjà, l'association avait fait l'acquisition d'une action du groupe Hermès, puis d'une autre du groupe LVMH en 2017 afin d'être présent aux assemblées générales d'actionnaires et dénoncer l'exploitation animale. L'association vient donc de récidiver et, à la faveur de la crise financière consécutive à la pandémie de Coronavirus, a pu cette fois entrer au capital d'une vingtaine de groupes du secteur de l'habillement en même temps, le prix des actions ayant considérablement chuté. PETA est désormais actionnaire non seulement de Kering, Ralph Lauren et Burberry mais aussi d'Under Armour, d'Urban Outfitters, de Deckers Outdoor Corporation ou encore de Capri Holdings (Jimmy Choo, Versace...).

Influencer les décisions des groupes

Comme l'explique Mathilde Dorbessan de PETA France au site Fashion Network, "devenir actionnaire permettra à l'association d'encourager de grands groupes et enseignes, de Kering à Guess, à passer à des matières chics, écologiques et éthiques" car, selon elle, "les consommateurs d'aujourd'hui souhaitent soutenir les entreprises qui partagent leurs valeurs et vendent uniquement des pulls et des manteaux pour lesquels aucun animal n'a souffert". Si la branche américaine de l'association reste évasive sur le nombre d'actions acquises et leur prix lors de cette dernière vague d'investissements, elle affirme en détenir suffisamment pour pouvoir assister aux assemblées d'actionnaires et ainsi, précise t-elle dans un communiqué, "pousser les  marques de mode à cesser leur utilisation de laine, de mohair et de cachemire". D'autres activistes utilisent également ce moyen pour faire entendre leur voix. L'on se souvient notamment de ces images cocasses des équipes de François Ruffin (qui avaient eux aussi acheté une action du groupe) à une assemblée générale de LVMH (encore) dans le film "Merci Patron".

A propos de PETA

PETA est une association à but non lucratif créée en 1980 aux Etats-Unis qui a pour vocation de défendre les droits des animaux. Avec plus de 6,5 millions d'adhérents et de partisans, il s'agit de la plus grande organisation de protection animale au monde.

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