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Buurtzorg aux Pays-Bas : un exemple à suivre
information fournie par Boursorama avec LabSense 07/01/2020 à 08:30

En 13 ans, ce service imaginé par un infirmier néerlandais est devenu le plus gros acteur de soins à domicile des Pays-Bas. Ce système qui offre des soins de proximité tire son succès de son autonomie et de la connaissance de sa clientèle, délibérément restreinte selon un zonage finement déterminé. Décryptage.

iStock-sandorgora

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Le modèle Buurtzorg

Né en 2006, Buurtzorg, en Néerlandais, signifie soins (zorg) de proximité (buurt, le quartier). Comme son nom l’indique, Buurtzorg est un service de soins de proximité. Une petite équipe de 5 à 12 infirmières et infirmiers auto-pilote et auto-coordonne son activité sur un petit secteur géographique déterminé. Initié par Jos de Blok, un infirmier lassé de la piètre qualité de services offerts aux patients, Buurtzorg adopte le modèle d’une start-up, fondé sur la réactivité et l’adaptation. Chaque équipe agit en totale autonomie et peut ainsi recruter ses nouveaux infirmiers, choisir ses bureaux, organiser son travail et composer sa patientèle. Les équipes sont libres d’adapter leurs approches aux besoins de leurs patients. Suivant le modèle d’une start-up, elles sont également incitées à expérimenter, à partager leurs conseils, suggestions et préconisations sur l’intranet pour faire évoluer l’entreprise.

Le premier acteur du marché

Avec son approche qualitative et son échelle humaine, Buurtzorg a littéralement terrassé les géants des soins à domicile pour s’imposer comme premier acteur du marché. L’entreprise représente aujourd’hui 70 % du marché des soins à domicile aux Pays-Bas, en termes humains, cela représente un bassin de plus de 10 000 infirmiers dispensant des soins quotidiens à 65 000 patients à travers le pays.

Une équipe, un groupe de patients

L’approche tire sa force de l’autonomie managériale des équipes et de leur maîtrise du terrain. Chaque équipe prend en charge une clientèle de taille déterminée selon les fonctions et les disponibilités des infirmiers qui la composent, dans le but d’offrir un service optimal calqué sur les réalités du terrain. L’offre se développe progressivement selon la demande : dès que cette dernière dépasse les capacités de travail d’une équipe de 12 personnes, une nouvelle entité est formée. Les infirmiers bénéficient d’une totale autonomie décisionnelle. En direct avec les médecins traitants et les patients, ils déterminent le parcours de soins adéquat en tentant compte du parcours de leur patient ainsi que des aspects physiologiques, psychologiques et sociaux du soin.

Une diminution de la facture globale

L’autonomie managériale des équipes permet de limiter la tarification de l’acte au travail de terrain. Pour permettre aux équipes de se focaliser sur l’humain plutôt que sur l’acte en lui-même, Buurtzorg propose un tarif unique correspondant à une visite à domicile, indépendamment de sa durée ou de la nature des soins prodigués. Une étude menée par KPMG en 2010 a conclu que Buurtzorg permettait de diminuer de 40 % la dépense d’aide et de soins par personne accompagnée.

Un modèle qui fait des émules

Le modèle Buurtzorg est actuellement actif dans 24 pays à travers le monde. En France, plusieurs structures s’inspirent de la démarche pour faire évoluer l’offre de services de santé, comme l’Association Soignons Humain, le collectif L’Humain d’abord ou encore Alenvi. Leur objectif commun : s’inspirer du modèle néerlandais pour replacer l’humain au centre du soin.

1 commentaire

  • 07 janvier 08:59

    Article très intéressant! Voici un modèle de soins humain et performant: presque trop beau pour être vrai. Nous avons besoins de ces innovations qui partent de la base, sont flexibles et fonctionnent sur des circuits courts.Jean-Michel K


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